Ph., G.AdC RETOUR AU SILENCE Toute écriture tout poème retournent un jour au silence C’est l’espoir qui n’en finit pas de nous rêver dans l’insomnie du sommeil Ma parole est faite du bruissement de toutes les autres Qu’attends-tu de la vie trop courte ? tu voudrais simplement être là au cœur du monde écouter le battement aveugle de ton sang trouver enfin les mots pour dessiner sur les grandes plages du silence cet espace inconnu qui me hante On dirait que le poème surgit de nulle part comme le reflet d’un avant-monde englouti dont l’harmonie perdue consume les rêves des hommes Certains jours on voudrait simplement demeurer là à ras des choses à ne plus bouger à ne plus parler à oublier ses rêves fracassés à ne même plus chercher à savoir que faire de son existence exténuée Quelqu’un ne dort pas il guette la venue de la nuit Il interroge la réalité des choses qui s’effacent Il se tient debout adossé au temps immuable Il a le visage de l’indicible Gassin, été 2008
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BERNARD MAZO Ph. Christian Cerisola Source ■ Bernard Mazo sur Terres de femmes ▼ → Dans la fracture du silence (extrait de Dans l’insomnie du silence) → Les rêves calcinés ■ Voir aussi ▼ → (sur P/oésie, La poésie et ses entours, le blog d’Alain Freixe) In Memoriam Bernard Mazo → (sur Recours au poème) Bernard Mazo où l’écriture "pour mieux vivre", par Antoine Beck → (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature) une page consacrée à Bernard Mazo |
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Des poèmes qui sédimentent du temps. Une trace de lumière dans l'encre noire : fragilité de l'impermanence de toute vie. Quel mystère que cet échange silencieux qui se poursuit alors que Bernard Mazo est... en retrait... détaché... Comme une flamme voilée où brûle un secret.
Rédigé par : christiane | 18 juillet 2012 à 19:45
Bernard Mazo était un grand poète, un de ceux qui savent aller à l'essentiel, avec sobriété, dans la simplicité de mots justes et forts, et le rythme de la vie.
Nous regrettons l'homme, amical et chaleureux,mais il nous reste le poète, à lire et à relire.
Rédigé par : Colette Gibelin | 02 août 2012 à 10:15