Ph., G.AdC C’ÉTAIENT DES JOURS DE CLARTÉ ESTIVALE C’étaient des jours de clarté estivale Il y avait la fougue de la lumière et de la chaleur et une concave densité Les arabesques tombaient des murs Il n’y avait que l’espace l’ivre lucidité du feu le sang dans les arbres violents Nous étions sur le versant aride et fulgurant de la chaleur Jamais substance ne fut si aveuglante et si épaisse De la mer émergeaient des corps très ardents Ils se consumaient dans la fraîcheur et la clarté Qui pourra inventer des images si pures qu’on les croirait imaginées par la brise légère ? Ô torrent de la réalité sans chimères ! Les voici les instruments des sens qui ne rêvent pas qui captent les images luisantes et nues et révèlent les formes gracieuses et subtiles Nous sommes sur la crête de l’été et au sein de la joie qui découvre en elle le corps tout entier
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ANTÓNIO RAMOS ROSA Source ■ António Ramos Rosa sur Terres de femmes ▼ → [Il y a une terre qui halète dans la gorge] (poème extrait du Cycle du cheval) → Parfois chaque objet s’éclaire (poème extrait du Livre de l’ignorance) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Lettres vives) « António Ramos Rosa, l’Ermite de Lisbonne », par Michel Camus → (sur Poetry International Web) une bio-bibliographie d’António Ramos Rosa → (sur le site de la revue Prétexte Éditeur) « L'éloge de l'ignorance», par Chantal Colomb → (sur Les Carnets d'Eucharis de Nathalie Riera) deux poèmes d'António Ramos Rosa |
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