Ph., G.AdC [LE RETOUR N’EST JAMAIS LE RETOUR] Le retour n’est jamais le retour. Les mouches, toujours, et le feuillage. Un marteau s’obstine. Il s’est remis à compter. Il dit : deux heures. L’instant bascule. Le vent s’arrête La montagne ne se ressemble plus
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Je suis émue par les paroles croisées des poètes. Le numéro 37 de la revue NU(e) dédié à Jacques Ancet est une merveille (Merci à Béatrice Bonhomme et à Hervé Bosio). S'y succèdent des paroles, témoignages de lecteurs d'autant plus attentifs qu'ils sont eux-mêmes dans ce travail de la langue, sur la poésie de Jacques Ancet.
Pour ce poème le retour n'est jamais le retour, ces lignes de Bernard Noël sont un bel effleurement, très émouvant (p. 45) :
"Un bruissement, un souffle, une caresse d'air, tantôt douceur, tantôt pincement du coeur, comme un reste de présence en train de se dissoudre. [...] c'est dans la formation même des mots la troublante diffusion d'une densité qu'on ne saurait mieux nommer qu'en l'appelant "tendresse" [...]"
De revue poétique en revue poétique, je réalise ce que je dois à la lecture quotidienne de l'une d'entre elles : Terres de femmes. La découverte de Jacques Ancet, Bernard Noël, James Sacré, Joëlle Gardes, Yves Charnet, Claude Ber, Angèle Paoli, Claudine Bertrand, Danièle Fournier, Valérie Rouzeau, Florence Noël, Umberto Saba, Sylvie Fabre et tant d'autres poètes qui ouvrent le langage à cet étonnement.
Merci.
Rédigé par : christiane | 14 juillet 2012 à 13:14