Ph., G.AdC [TU SERAIS UN ARBRE CALME] Tu serais un arbre calme modulant feuille à feuille des syllabes éparses, étranger aux heures, par un clair après-midi de juillet.
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LIONEL RAY Lionel Ray au festival Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée (Sète) le 27 juillet 2010 Ph. : Pierre Kobel Source ■ Lionel Ray sur Terres de femmes ▼ → Navigation interstellaire (poème extrait d’Entre nuit et soleil) → Résurrection (poème extrait de Souvenirs de la maison du Temps) → Tu cherches la lettre perdue (autre poème extrait de Syllabes de sable) → Viatique ■ Voir aussi ▼ → (sur le site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Lionel Ray → (sur le site de Patrick Raveau) une note de lecture de Patrick Raveau sur Comme un château défait → (sur enjambées fauves) un autre poème extrait de Comme un château défait → (sur le site de Poésie/première) une page sur Lionel Ray → (sur La Pierre et le Sel) « Lionel Ray, poète lyrique à trois têtes », une contribution de Jean Gédéon |
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un chant rejoint le lecteur dès les premières strophes. Un éclat l'accompagne par la suite : "Tantôt fouet tantôt silence"
Très belles histoires d'arbres
Rédigé par : florence | 30 juin 2012 à 21:51
"Tu serais..." comme dans un jeu d'enfant... Ce conditionnel crée un passage du réel à l'imaginaire et nous fait entrer dans les métaphores choisies par Lionel Ray. Elles esquissent un monde fugitif de friselis lumineux : feuilles de l'arbre "calme" ou incertaine eau vive qui "cherche le chemin pressenti". Images d'un bonheur qui affleure, suggéré, où même les mots désirés n'ont jamais été prononcés, écrits. D'image en image jusqu'à celles lointaines de l'enfance, ce "tu" à qui est dédié ce poème devient indicible, discret, "frêle" comme une présence mi-rêvée mi-réelle qui affleure dans une absence à soi. Émotion à lire ce poème en ses vibrations, ses incertitudes du possible réel, mystère de cette douceur attendue mêlée à une douleur inévitable ("fouet"... de l'écriture ?). Et si ce "tu" était adressé à ce "je", le poète aspirant à ce calme, à cette transparence comme dans ce miroir reflétant son visage... enfin souriant... Se parle-t-il ?
Rédigé par : christiane | 01 juillet 2012 à 11:12