à la Vierge de la Vigne,
aux vertiges sans voiles,
aux divagations
sur les pavés de l’amour
de deux solitudes en solitaires,
S’échapper ―
Se déraciner pour devenir
mouvement
pour renaître étranger
― sage sans toit ―
une respiration
à l’aube de toi-même.
Habiter le monde.
Jouir de l’instant qui traverse l’histoire
devant les yeux des histrions
― moins distraits pourtant
que ceux qui croient porter
les paniers vides d’un passé à venir ―
Un noir vêtu de blanc
danse et sourit et hurle
le bonheur d’un peuple libéré.
Des tulipes, des moulins
des canaux caressent le pays
(vert) .
et des arbres et des ombres
d’ hommes libres.
Au pays de la tolérance
l’errance est pavée de soleil ―
Le serpent
pomme orange et jaune et verte
aux fumées éclatantes
danse aux notes ni noires ni mortes
aux rythmes reggae ragga
ou rock’n’ roll.
Le héron porte les cendres d’un Soleil assiégé.
[…]
Pierre Bonnasse, Happy Hooker’s Hand & charmantes alchimères, Éolienne, 2006, pp. 28-29.
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