Ph., G.AdC LA VOIX NOMADE (extrait) Ô rompre les amarres partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimés Ne sont jamais derrière mais devant Dans la splendide brume Inconnue Est-ce la terre qui s’éloigne Ou l’horizon qui se rapproche On ne saurait jamais dans ces grandes distances Tenir la mesure De ce qu’on perd ou ce qu’on gagne Pour aller jusqu’au bout du temps Quelles chaussures quelles sandales d’air Non rien Ô tendre jour qu’un mince fil d’été Autour de la cheville Mais le cercle d’argent Au poignet de l’enfant d’arc-en-ciel Me conduit au désert Une femme nomade y a gravé Toutes ces traces d’oiseaux blessés Et les suivant peu à peu s’est perdue Dans les sables Anne Perrier, La Voie nomade, I (extrait), 1982-1986, in La Voie nomade et autres poèmes, Œuvres complètes, L’Escampette Éditions, 2008, pp. 149-150.
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ANNE PERRIER Image, G.AdC ■ Anne Perrier sur Terres de femmes ▼ → L’arbre du Ténéré → Prière → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait d’Anne Perrier (+ un poème extrait de « Heures ») ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur culturactif.ch) une fiche bio-bibliographique sur Anne Perrier → (sur culturactif.ch) un entretien de Mathilde Vischer avec Anne Perrier (février 2001) → (sur Recours au Poème) une Chronique de Gérard Bocholier sur Anne Perrier → (sur Lyrikline) Anne Perrier dire plusieurs de ses poèmes |
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Garder pour cette voyageuse la maison le jardin tant aimés dont elle s'éloigne pour se rapprocher d'horizons inconnus.
La Voix nomade d'Anne Perrier coud ce mince fil d'été sur son coeur pour ne pas se perdre dans les sables des rêves et retrouver son chemin, au retour...
Rédigé par : christiane | 14 mai 2012 à 19:37