Ph., G.AdC [DES PAROLES SANS DOUTE] I […] Il arrive parfois qu’à la faveur d’un peu de neige le soleil et les arbres s’en trouvent modifiés et même l’hiver n’est plus tout à fait l’hiver. C’est le soleil d’avril qui met des feuilles sur les branches des jonquilles partout un instant, deux mésanges dans le sorbier des oiseleurs on n’est pas égal devant le soleil ― tandis que le frêne s’efforce d’être plus vert toujours et de plus en plus frêne on dirait que le hêtre par tant d’impatience étourdi, freine si peu d’espace que la vie t’accorde il suffisait pour héberger la lumière avec ton sourire ― dans la combe creusée par ton départ je n’ai pas assez d’yeux pour suivre l’heure qui gravite et s’imprime comme au cadran solaire. […]
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BERTRAND DEGOTT ■ Voir aussi ▼ → (sur Mot à mot) une notice bio-bibliographique sur Bertrand Degott et plusieurs poèmes |
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Orphée... Eurydice...
"― dans la combe creusée par ton départ
je n’ai pas assez d’yeux pour suivre l’heure
qui gravite et s’imprime
comme au cadran solaire."
Une mémoire murmurante... qui fait qu'on écrit... des poèmes ou de la musique...
Rédigé par : christiane | 19 mars 2012 à 22:33