Source ERG Je suis d’un pays de brume Où le vent soliloque Sur des landes engourdies Un squelette de soleil Arrimé dans les flaques Revêt parfois nos rêves Et un semblant de printemps (j’ai vécu d’interminables nuits d’hiver en compagnie d’un feu de brindilles) et je me plais si bien sur cette terre malmenée ― terre dérobée à la lumière, terre enclose dans son silence ― où mon chien énumère les plongeons de sarcelles. Elle est venue un jour, Halant une lune vermeille Et tenant dans la main un soleil lactescent. « Viens, dit-elle, chez nous le feu est perpétuel. » Depuis lors (un jour mon petit chien partit hiberner sous les souches), la pluie redoubla sur mon âtre. Mais jamais elle ne put m’empêcher de rêver Aux dunes déliées Sous la ferveur du vent nomade. Je viendrai un jour m’accouder à la seghia Où boivent les chamelles ; Je viendrai chercher l’ahal* La douceur de ton ilechan**.
|
TAHAR DJAOUT ■ Voir aussi ▼ → (sur fr.wikipedia) l'article consacré à Tahar Djaout → (sur ziane-online.com) une page consacrée à Tahar Djaout à l'occasion du 13e anniversaire de son assassinat → (sur Terres de femmes) Mohammed Dib | comble de femme → (sur Terres de femmes) Amin Khan | Cette lassitude d’être soi → (sur Terres de femmes) Samira Negrouche | [Des sillons se creusent] → (sur Terres de femmes) Samira Negrouche | Tes vagues |
Retour au répertoire du numéro de février 2012
Retour à l' index des auteurs
Mémoire juste et émouvante. Quelle beauté ce poème...
Rédigé par : christiane | 26 février 2012 à 09:51