POÈME N’EST QU’UN LIEU (extrait) Pour Bernard Poème n’est qu’un lieu de sieste entre des promenades la fébrilité d’un texte : risque, oser même pas une mouche sur la joue (oui, c’est Proust) et le Welt qui craque (objet fragile qui signifie quoi ?) les oignons (ou les six chaises) nous apaisent. L’arôme du chien. Toujours présent dans l’insomnie salée, près d’une fenêtre où, de l’autre côté, rien ne passe la rage d’une valise vide au bout du rêve, près d’une fausse porte. Le mutisme qui se dégage d’une paire de vieilles chaussures de vrais riens, brouillard d’une porte, un déplacement, un acharnement dernier […] c’est l’heure où le rouge touche trop de blanc, l’ennui s’affirme et rien n’arrive la pioche perdue dans la fatigue un poing de miel ni l’un, ni l’autre les ongles cassés et les aiguilles des fils de lin partout, des nœuds, il faut prendre garde inventaire d’ivresse d’une terre promise, interdite oui, ici commence le royaume de l’épine d’été je les perds partout, les poèmes poches explosées sous la peau du rêve […]
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Ecriture noire du mal vivre en poésie avec des maux dits comme plume vole au vent ses secrets d'ouragan. C'est là que le texte mord. Cassée la vie. Superbe et inhabitable... comme les rêves.
Rédigé par : christiane | 18 février 2012 à 11:32