Image, G.AdC
UNE FEMME CRÉAIT LE SOLEIL
Une femme créait le soleil
En elle
Et ses mains étaient belles
La terre plongeait sous ses pieds
L’assaillant de l’haleine fertile
Des volcans
Ses narines palpitaient ses paupières se baissaient
Empesées par le lourd limon de l’oreiller
C’est la nuit
Et l’égratignure tranquille où meurt le vide haletant
Se bat se débat s’ouvre et doucement se ferme
Sur la verge dodelinante de Noé l’explorateur
Joyce Mansour, Cris [Éditions Seghers, Paris, 1953] in Joyce Mansour, Rapaces, Éditions Seghers, Paris, 1960, page 78.
UNA DONNA CREAVA IL SOLE
Una donna creava il sole
In lei
E le sue mani erano belle
La terra sprofondava sotto i suoi piedi
L’assaliva col fiato fertile dei vulcani
Le sue narici fremevano
Si abbassavano le sue palpebre
Inamidate dal pesante limo del cuscino
È la notte
E la quieta scalfittura dove muore l’affanno del vuoto
Si batte si dibatte s’apre e dolcemente si chiude
Sulla verga ciondolante di Noè l’esploratore
Traduction inédite en italien de Rita R. Florit
Tous droits réservés
|
JOYCE MANSOUR
Man Ray, Joyce Mansour, vers 1950
Source
■ Joyce Mansour
sur Terres de femmes ▼
→ Cris (autre extrait du recueil Cris)
→ Entre les orties et le sureau (poème extrait du recueil Carré blanc)
→ 25 juillet 1928 | Naissance de Joyce Mansour (notice bio-bibliographique + une note de lecture d’André Pieyre de Mandiargues sur le recueil Cris et un extrait de Histoires Nocives)
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Joyce Mansour (+ un poème extrait du recueil Rapaces)
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur YouTube) une émission de France Culture : Poésie sur parole d’André Velter, consacrée à Joyce Mansour (première diffusion : 4 septembre 2005)
→ (sur le site de la revue Possibles) Yves Martin lit Joyce Mansour
→ (sur Esprits Nomades) « Joyce Mansour, L’ange blasphémateur de la nuit et du sexe » (une page consacrée à Joyce Mansour)
→ (sur books.google.fr) J. H. Matthew, Joyce Mansour, Editions Rodopi, Amsterdam, 1985
→ (sur cairn.info) « Réinventer le lyrisme. Joyce Mansour, poète-femme du surréalisme » (résumé d’une thèse soutenue en décembre 2001 par Stéphanie Caron, et publiée chez Droz en février 2007 sous le titre Réinventer le lyrisme : Le Surréalisme de Joyce Mansour)
→ (sur rodin.uca.es) « Le langage du corps dans Cris de Joyce Mansour », par Cristina Boidard Boisson (1995) [PDF]
|
Retour au répertoire du numéro de janvier 2012
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.