Georg Baselitz (né en 1938) Fingermalerei III - Adler, 1972 Huile sur toile, 160 x 130 cm Duisburg, Museum Küppersmühle - Moderne Kunst (MKM) Source DER ADLER Mein Vater ist gewandert, auf dem Gotthard, Da wo die Flüsse hinab, Wohl nach Hetruria seitwärts, Und des geraden Weges, Auch über den Schnee, Zu dem Olympos und Hämos Wo den Schatten der Athos wirft, Nach Höhlen in Lemnos. Anfänglich aber sind Aus Wäldern des Indus Starkduftenden Die Eltern gekommen. Der Urahn aber Ist geflogen über der See Scharfsinnend, und es wunderte sich Des Königes goldnes Haupt Ob dem Geheimniß der Wasser, Als roth die Wolken dampften, Über dem Schiff und die Thiere stumm Einander schauend Der Speise gedachten, aber Es stehen die Berge doch still, Wo wollen wir bleiben? [...] L’AIGLE Mon père a survolé le Gothard Descendant, par où vont les fleuves, Aussi bien par la bande en Étrurie Que droit chemin, Sur la neige aussi, À l’Olympe et dans l’Hémos Où son ombre l’Athos projette, Aux grottes de Lemnos. Mais au commencement Des forêts de l’Indus Aux senteurs fortes Sont mes parents venus. L’ancêtre, lui A volé par-dessus la mer L’esprit en alerte, et s’émerveilla Le chef d’or du roi Du mystère des eaux, Quand les nues fumaient rouge Au-dessus du bateau et les bêtes muettes Échangeant des regards Rêbaient pâture, et pourtant Les monts se dressent en paix, Où ferons-nous demeure ? [...] Friedrich Hölderlin, Œuvre poétique complète, édition bilingue, Éditions de la Différence, 2005, pp. 864-865. Texte établi par Michael Knaupp. Traduit de l’allemand par François Garrigue.
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■ Friedrich Hölderlin sur Terres de femmes ▼ → Diotima → La bonne croyance → Tinian → La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski par Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Hermann Hesse | Ode an Hölderlin |
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