Francesco Faina, Aquarelle, première de couverture de Come non piangenti de Cristina Alziati
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CRISTINA ALZIATI Source Née le 28 février 1963 à Milan, Cristina Alziati a fait des études de philosophie à l'Université de Milan. Elle vit actuellement à Berlin où elle travaille en tant que traductrice de poésie et de fiction (depuis l'allemand et l'espagnol). Collaboratrice régulière de la revue en ligne, L’ospite ingrato, du Centre d'études Franco Fortini de Sienne, et des revues Nuovi Argomenti et Smerilliana, elle publie son premier recueil, A compimento, chez Piero Manni Editore (San Cesareo di Lecce, 2005) dans la collection dirigée par Romano Lupertini, ouvrage dans lequel sont notamment réédités des poèmes publiés dans un almanach poétique paru en 1992 chez Crocetti Editore (sous la direction de Guido Oldani). Le recueil A compimento obtient le Prix international de poésie Pier Paolo Pasolini et est finaliste du Prix Viareggio. Son second recueil, Come non piangenti, a paru en octobre 2011 chez l’éditeur milanais Marcos y Marcos avec une quatrième de couverture du poète Fabio Pusterla. Il a obtenu en 2013 le Prix littéraire Stephen Dedalus (section Poésie). ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur le site des éditions Marcos y Marcos) une page (en italien) consacrée à Come non piangenti de Cristina Alziati → (sur Radio 3 Suite) une interview (en italien) de Cristina Alziati au lendemain de la publication de Come non piangenti → (sur Radio Onda d'Urto) Cristina Alziati présente (depuis Berlin, au téléphone) son recueil Come non piangenti (28 novembre 2011) → (dans Moltinpoesia) huit poèmes extraits de Come non piangenti → (dans Le parole et le cose) quatre poèmes extraits de Come non piangenti → (sur le blog de CIRCE : Une autre poésie italienne) plusieurs poèmes inédits (traduits en français) de Cristina Alziati → (sur wikipedia.it) une notice bio-bibliographique sur Cristina Alziati ■ Voir encore ▼ → Fabio Pusterla | Une vieille (+ bio-bibliographie) |
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Nell’antologia permanente del logbook Poezibao, alcuni poemi tratti da questa raccolta (Come non piangenti) sono stati tradotti da Jean-Charles Vegliante. Siccome il testo originale corrispondente non è stato proposto, ne i diversi riferimenti, gliele trascrivo qui sotto (senza omettere la traduzione in francese a cura di Jean-Charles Vegliante) :
Disegnano, intorno, i bambini
parlano con i gatti, raccolgono pietre e fiori
il verde è quello lustro e grigio dell’ulivo.
La rosa canina, che liberavo da erbe invasive
la scorsa primavera, è dove l’avevo lasciata
dunque anch’io sono dov’ero. In questi
per te giorni di pasqua, diligente
della caducità dei corpi io ormai mi vesto.
La porto per i prati, vado con i bambini.
Cercano ora canne, cercano l’acqua fra i sentieri
fanno ciascuna cosa per davvero.
Cristina Alziati, Vicoli in Come non piangenti, 2007-2011, Marcos y Marcos, Collana Gli alianti, Milano, ottobre 2011, p. 32.
Dessinent, autour, les enfants
parlent avec les chats, ramassent cailloux et fleurs
le vert est celui lustré et gris de l’olivier.
L’églantine, que je nettoyais des mauvaises herbes
le printemps dernier, est là où je l’avais laissée
donc moi aussi je suis là où j’étais. En ces
jours pour toi de pâques, appliquée
de la caducité des corps désormais je m’habille.
Je la porte dans les prés, à la suite des enfants.
Ils cherchent à présent les roseaux, ils cherchent l’eau par les sentiers,
ils font chaque chose pour de vrai.
Tre cartoline
I
Il grigio della luce mi stordisce
e scendere la scalinata di Aracoeli
come fosse per sempre,
come verso quel sonno muovessi
dove ritorneremo inestricati
– verso una sosta, fra i gradini
che altri, salendo, calcheranno in me.
Cristina Alziati, Vicoli in Come non piangenti, 2007-2011, Marcos y Marcos, Collana Gli alianti, Milano, ottobre 2011, p. 33.
Le gris de la lumière m’étourdit
et descendre les marches de l’Ara-Coeli
comme si c’était à jamais,
comme si j’allais vers ce sommeil
où nous retournerons inextricablement
– vers une halte, parmi les gradins
que d’autres, en montant, fouleront en moi
Ora tu credi che basterebbe un niente,
sedere ad un tavolo sgombro
in un’ora propizia, e lavorare ai versi
lavorare ai frammenti. Io sono fatta invece
di questo non scrivere giorno per giorno;
dentro il sedimentarsi delle piccole
cose, e delle grandi, sono
l’anima ingombra del loro farsi mute.
Cristina Alziati, L’Angelo smemorato in Come non piangenti, 2007-2011, Marcos y Marcos, Collana Gli alianti, Milano, ottobre 2011, p. 49.
Or tu crois qu’il suffirait d’un rien,
s’asseoir à une table libre
au moment propice, et travailler à ses vers,
travailler à ses fragments. Moi je suis faite à l’inverse
de ce non écrire jour après jour ;
dans la sédimentation des petites
choses, et des grandes, je suis
l’âme occupée de leur devenir muettes.
Viandanti
Era prima dell’ alba, e andando
all’ improvviso stava trafitta l’aria
e lucentissima la falce della luna,
la lama chiara dei monti. E ci inchiodava.
Vedi, ti domandavo, che questa vista
a me pare che tremi, ché fragile
la tengo fra le mani, e piango; dimmi,
volge a noi forse, bellezza, una preghiera?
di quanto è dono, di quanto
è offesa insieme, forse un crinale in noi
di unica luce luce?
Da questa sosta chiedo, dove non discerno
se l’ombra mia qui scivolata a terra
gioia o dolore sia. Segno di cosa il pianto.
Cristina Alziati, L’Angelo smemorato in Come non piangenti, 2007-2011, Marcos y Marcos, Collana Gli alianti, Milano, ottobre 2011, p. 65.
Passants
C’était avant l’aube, et en allant
transpercé tout-à-coup fusait l’air
et très-brillante la faucille lune,
la claire lame des monts. Et nous restions cloués.
Tu vois, te demandais-je, que cette vue
pour moi paraît tremblée, car fragile
je la tiens dans mes mains, et je pleure ; dis-moi,
elle tourne vers nous peut-être, beauté, une prière ?
de combien est-ce don, de combien
est-ce offense aussi bien, peut-être une crête en nous
d’unique lumière luit ?
De cette halte je demande, où je ne distingue pas
si mon ombre ici glissée à terre
est joie ou douleur. Signe de quoi les pleurs.
Tracce III
a Rosa Luxemburg
Qualcuno più tardi la vedrà sul ponte.
Socialismo o barnarie, aveva ripetuto
con lieve accento straniero una donna
mentre andava fra la gente del popolo
viola, che ha riempito quest’oggi la piazza.
E i giovani non hanno capito la lingua,
chi poteva distinguere ha finto di non udire.
Ora dal ponte, per un ultimo istante
Sopra l’ecatombe dell acque
Fino a qui guarda, lontano.
Cristina Alziati, L’Angelo smemorato in Come non piangenti, 2007-2011, Marcos y Marcos, Collana Gli alianti, Milano, ottobre 2011, p. 77.
Traces III
à Rosa Luxembourg [sic]
Quelqu’un plus tard la verra sur le pont.
Socialisme ou barbarie, avait répété
avec un léger accent étranger une femme
pendant qu’elle allait parmi les gens du peuple
violet, celui qui a rempli aujourd’hui la place.
Et les jeunes n’ont pas compris sa langue,
qui pouvait discerner a feint de ne pas entendre.
Du pont, maintenant, un instant ultime
sur l’hécatombe des eaux
jusqu’à qui regarde, loin.
Rédigé par : Elvira | 01 février 2012 à 12:45