DOS Photos de Montréal (1 à 5), G.AdC Je fleuris le nom des tombes, les petits pas sur le pavé des justes. Est-ce une façon de dorer mes mensonges ? d’avoir raison de ce qui espère? Les arbres, parfois, couronnent mes efforts, jamais les oiseaux. Des machineries attendent, les tables, les chats attendent et les joueurs de cartes sous le formol des néons. La salle est grande ― j’ai demandé à voir ―. Je donne des coups dans la lumière. J’ai un faible pour le froissement des jours sur une feuille, pour la prolifération des refus. Je prends des oiseaux encore chauds dans la cendre, des masses de bonté pour ne pas mentir. Tu colles ton front contre mon dos. Je voudrais partir en fumée ou retracer tous les charniers du monde. Je tousse pour cacher ma peine. Je guette durant des jours
le bruit des oiseaux. Est-ce un chemin ? Le monde n’est pas à chaque instant.
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MARTINE AUDET Source ■ Martine Audet sur Terres de femmes ▼ → [Parfois] (extrait de Rêve sur rêve) ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur le site des éditions l’Hexagone) une notice bio-bibliographique sur Martine Audet → (sur L’île, l’infocentre littéraire des écrivains québécois) une notice bio-bibliographique sur Martine Audet → (sur Voix d’ici, répertoire audio de la poésie québécoise) de nombreux poèmes dits par Martine Audet et José Acquelin → (sur Lyrikline) plusieurs poèmes de Martine Audet (extraits du recueil Les Manivelles, éditions de l’Hexagone, Montréal, 2006) dits par leur auteure |
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