O WESTERN WIND A world around her like a shadow She moves a chair Something is being made— Prepared Clear in front of her as open air The space a woman makes and fills After these years I write again Naturally, about your face Beautiful and wide Blue eyes Across all my vision but the glint of flesh Blue eyes In the subway routes, in the small rains The profiles. George Oppen, The Materials [1962], in New Collected Poems [2002], New Directions Paperbook, New York, NY 10011, 2008, page 74. Edited by Michael Davidson. Preface by Eliot Weinberger.
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GEORGE OPPEN Source Né le 24 avril 1908 à New Rochelle, dans l’État de New York, George Oppen passe une partie de sa jeunesse en Californie. À la fin des années 1920, il rencontre Charles Reznikoff et Louis Zukofsky, avec lesquels il fonde la confrérie secrète des « objectivistes », dans le sillage d’Ezra Pound et de William Carlos Williams. Avec Mary, la compagne de sa vie, il s’établit près de Toulon en 1930 : c’est en France que seront d’abord imprimés les livres de l’Objectivist Press, avant le retour à New York et la publication de son premier recueil : Discrete Series, en 1934. L’année suivante, Oppen adhère au Parti communiste américain et cesse totalement d’écrire, pour se consacrer à ses activités militantes. En 1942, il s’engage dans l’armée américaine et sera grièvement blessé durant la Bataille des Ardennes, seul survivant de sa patrouille. Après la guerre, victimes de la répression maccarthyste, George et Mary Oppen sont contraints de s’exiler au Mexique, où ils vivront jusqu’à la fin des années 1950. C’est là qu’Oppen renoue avec l’écriture, après vingt-cinq ans de silence. Il regagne le territoire américain en 1960 et son deuxième recueil : The Materials, paraît en 1962, suivi de This in Which (1965), puis de Of Being Numerous (1968), son livre majeur, qui lui vaut le prix Pulitzer. Son influence s’étend sur une nouvelle génération de poètes, à mesure que les « objectivistes » reviennent sur le devant de la scène. Ses Collected Poems sont réunis en 1975. Un ultime recueil : Primitive, s’y ajoute en 1978. Il s’éteint le 7 juillet 1984 à Sunnyvale (Californie), au terme d’une longue maladie. D'après la Quatrième de couverture de George Oppen, Poésie complète, Éditions José Corti, Collection Série américaine, 2011. ■ George Oppen sur Terres de femmes ▼ → Animula ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur le site José Corti) la page consacrée à Poésie complète de George Oppen → (sur Mediapart) George Oppen, l'introuvable (note de lecture de Patrice Beray [15 novembre 2011]) → (sur Poezibao) Poésie complète, de George Oppen (note de lecture de Philippe Blanchon) → (sur Poezibao) Poésie complète, de George Oppen (note de lecture de Jean-Pascal Dubost) → (sur poets.org) une page consacrée à George Oppen (+ de nombreux poèmes lus par l’auteur) → (sur le site de The Poetry Foundation) plusieurs pages sur George Oppen → (sur Terres de femmes) Louis Zukofsky, « A » 9 (première partie) |
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