[ERA BUIO] Ph., G.AdC Era buio. Il centro di agosto era buio come il corpo nudo. Non potevo trovare riposo né movimento: solo il battere del sangue sulle labbra. Il buio giungeva dal respiro aperto, dalla freccia alata che entra nel mondo. Il buio era lì. Era lì, nel vertice della prima caduta, era me stesso, questo freddo che, oltre i secoli, mi parla. Milo De Angelis, I. Alfabeto del momento, in Quell’andarsene nel buio dei cortili, Poesia, Arnoldo Mondadori Editore, Collezione Lo Specchio, 2010, pagina 11. [IL FAISAIT NOIR] Il faisait noir. Août en son centre était noir comme le corps nu. Je ne pouvais trouver ni repos ni mouvement : juste le battement du sang sur mes lèvres. Le noir arrivait du souffle ouvert, de la flèche ailée qui entre dans le monde. Le noir était là. Il était là, dans le vertige de la première chute, il était moi-même, ce froid qui, par-delà les siècles, me parle. Traduction inédite de Sylvie Fabre G., en dialogue avec l’auteur. |
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Yin et Yang...
Ponctuation aboutie en versification.
Ce froid-là parle à l'homme de chauffe.
Une écriture s'insurge au point de jonction d'une rencontre, inévitablement avérée.
Noir et blanc... au seuil de la brûlure... le sang devient sève...
Savoir que le froid "tout jour"... incendiaire... "de nuit"... fait langage... ainsi la plume se noie dans l'encre qui s'en vient à tracer...
Rédigé par : Marie-Christine Touchemoulin | 18 septembre 2011 à 19:28
Bouleversant...
Rédigé par : christiane | 19 septembre 2011 à 00:29