Ph., G.AdC [PAN DE ROUTE ROMPUE] Pan de route rompue à l’abandon sous des tourbillons d’ondées orageuses bien sphériques comme d’infinis ronds d’onguent phosphores, d’onctions moites, de ronds ondoiements de saponaires et de senteurs de poivre, ou d’impensables ondées sirupeuses qui tomberaient avec un infime sifflement de mille voix aspirées sur un lit de lave à peine tiédi, où tombe la promesse de défaire là pour faire ici, double pas à faire, pures faiblesses tous deux, vents troubles déroutants, moiteurs coulisses de combes s’ouvrant à leur simple évocation et dont sitôt s’échappe plus profus qu’elle-même l’insaisissable dessein premier sitôt défiguré méconnaissable, voire infiniment étranger, terres de l’enfant, sans l’entour des plaines, sans prairies, sans mer ni montagne enflées, sans les arbres, tête contre tête, sans la rotonde du ciel, sans paysage, sans commencement ni confins ni finalement enfant. Martin Ziegler, Notes Laura Fiori, Éditions L. Mauguin, 2011, s.f. |
MARTIN ZIEGLER Source ■ Martin Ziegler sur Terres de femmes ▼ → écrire la mère vide (extrait de Foery) → Notes Laura Fiori de Martin Ziegler, par Déborah Heissler → Ô ter abcède de Martin Ziegler, par Déborah Heissler → depuis seul → moments ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Laurence Mauguin | Libre parole |
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Chère Angèle, je n'avais pas vu cette publication avant le week-end. J'aime aussi beaucoup ce texte. Son souffle comme une course, tous les sens en éveil. Le morceau musical que vous avez choisi de nous faire entendre avec accompagne très bien cette lecture. Je ne le connaissais pas. Je note ses références. Quant à la photo de Guidu, je crois y voir une ombre de l'enfant, finalement absent, comme dans le texte. Et ce grain du sol est magnifique "sans les arbres, tête contre tête, sans la rotonde du ciel, sans paysage, sans commencement ni confins ni finalement enfant." Merci d'être une si fine lectrice.
Rédigé par : Laurence Mauguin | 14 juin 2011 à 16:32