Photos et collage, G.AdC un peu plus au bord (extrait)
je me vide demeurer plein m’est impossible sans ce vertige insupportable du vide nous nous défaisons de nous-mêmes comme si cela nous permettait de devenir plus libres nous sortons de nulle part lorsque nous sortons de nous-mêmes nos débris sous le bras nous ne durons que par effraction * quelles que soient les circonstances on ne descend pas plus bas que soi
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je ne sais pas bien non plus où j’en suis moi-même c’est difficile de tout suivre il y a des moments où on est moins libre à cause de toutes ces parties qui meurent en vous le temps est au travail la pluie vous empêche de sortir je me souviens que nirina avait très envie de baiser moi aussi j’ai peur depuis que je suis né mais à la place de nathan je n’hésiterais pas en dépit que je ne connaisse pas nirina personnellement la vie vous prive de tant de choses et tant de choses se passent mal dans le monde qui passe toujours moins vite *
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Ludovic Degroote, « un peu plus au bord », in Le Début des pieds, Atelier La Feugraie, 14770 Saint-Pierre-la Vieille, 2010, pp. 40-41-42-43. |
LUDOVIC DEGROOTE Source ■ Ludovic Degroote sur Terres de femmes ▼ → [Autour figé, amorti, sans attente] (extrait de La Digue) → Am Timan, Tchad (extrait de ligne 4) → [j’aimerais faire quelque chose de tout ça] (extrait de josé tomás) → josé tomás (lecture d’AP) → Monologue (Sotto voce de Jean-Louis Giovannoni) → Retisser la trame déchirée (note de lecture de Sylvie Fabre G.) → [chacun nous vivons avec des polyphonies intérieures] (extrait de Monologue) → zambèze (lecture d’AP) → 3 ciels d’ici → Christine Delbecq | Ludovic Degroote, ChaosCarton ■ Voir aussi ▼ → (sur Exigence : Littérature) Le Début des pieds (note de lecture de Tristan Hordé) → (sur remue.net) Le Début des pieds (note de lecture de Jacques Josse) |
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ça parle vrai dans une nomination intermittente et intranquille. Regard empli d'effroi ou de fatigue. Un soi entre deux mondes comme un impossible, dispersé. Comme d'étouffer en soi. Dilution... délitement. Abandon à l'essaimage. Incertitude divergente de l'inachèvement. Renoncement à être. Oubli.
Comme un solitaire migrant vers un rien. Des paroles se froissent et s'espacent...
Envoûtant...
Rédigé par : christiane | 22 juin 2011 à 08:32