Ph., G.AdC IL PRESENTE Guardo le acque e le canne di un braccio di fiume e il sole dentro l’acqua. Guardavo, ero ma sono. La melma si asciuga fra le radici. Il mio verbo è al presente. Questo mondo residuo d’incendi vuole esistere. Insetti tendono trappole lunghe millenni. Le effimere sfumano. Si sfanno impresse nel dolce vento d’Arcadia. Attraversa il fiume una barca. E’ un servo del vescovo Baudo. Va tra la paglia d’una capanna sfogliata sotto molte lune. Detto la mia legge ironica alle foglie che ronzano, al trasvolo nervoso del drago-cervo. Confido alle canne false eterne la grande strategia da Yenan allo Hopei. Seguo il segno che una mano armata incide sulla scorza del pino e prepara il fuoco dell’ambra dove starò visibile.
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FRANCO FORTINI Source D’origine juive par son père, Franco Fortini ― Franco Lattes de son vrai nom, Fortini étant le patronyme de sa mère, de religion catholique ―, naît à Florence le 10 septembre 1917. Diplômé en droit et en lettres, il travaille dans le département publicitaire d’Olivetti à Milan de 1949 à 1953. Il devient par la suite conseiller éditorial d’Einaudi à Turin, puis enseigne dans diverses écoles supérieures avant d’occuper, à partir de 1971, une chaire d’Histoire de la critique littéraire à l’Université de Sienne. Il participe à l’élaboration de nombreuses revues parmi lesquelles Il Politecnico ― en collaboration avec Elio Vittorini ―, la revue européenne Arguments ― en collaboration avec Edgar Morin et Roland Barthes ―, Officina, Quaderni piacentini, Ragionamenti et Paragone. Il écrit également dans divers quotidiens de la presse italienne. Fortini est aussi reconnu comme traducteur de Proust, Eluard, Brecht (que Fortini a été le premier à traduire), Goethe, Flaubert, Gide et Simone Weil. Franco Fortini est mort à Milan le 28 novembre 1994. Franco Fortini est l’auteur d’une œuvre importante qui comporte des récits, des essais et de nombreux recueils poétiques : Foglio di via e altri versi (1946), Una facile allegoria (1954), Poesia e errore 1938-1957 (1959), Una volta per sempre (1963 ; rééd. 1978), L’ospite ingrato, testi e note per versi ironici (1966), Questo muro 1962-1972 (1973), Il ladro di ciliege e altre versioni di poesia (1982), Paesaggio con serpente 1973-1983 (1984). ■ Voir aussi ▼ → L'ospite ingrato, rivista on line del Centro Studi Franco Fortini → (dans Les Carnets d'Eucharis de Nathalie Riera) d'autres poèmes extraits du recueil ci-dessus → le site des éditions fédérop → (sur wikipedia.it) le très riche article (en italien) consacré à Franco Fortini |
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