Image, G.AdC LE POÈTE Tu penses que c’est un travail ? Mais c’est l’insouciance de la vie. Prendre quelque chose à la musique Puis, en riant, le donner comme sien. Loger dans de certains vers Le joyeux scherzo de quelqu’un, Jurer que son pauvre cœur Pleure parmi l’éclat des champs. Écouter ensuite la forêt, Les pins, qui semblent se taire, Jusqu’à ce que partout s’élève Le rideau épais du brouillard. Je prends à droite et à gauche Et même, sans me sentir coupable, Quelque chose à la vie retorse, Et tout, au silence de la nuit. Anna Akhmatova, Course du temps, in Requiem | Poème sans héros et autres poèmes, éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2007, page 313. |
Анна Андреевна Ахматова Source ■ Anna Akhmatova sur Terres de femmes ▼ → La nuit → Presque dans un album (poème extrait de L’Hôte venu du futur) → Réponse tardive, 16 mars 1940 → (dans la galerie Visages de femmes) Quatrième élégie du Nord ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Marina Tsvétaïeva | J'aimerais vivre avec vous (Pour Akhmatova) → (sur Esprits nomades) Anna Akhmatova | L’icône de la souffrance russe → (sur ImWerden) Anna Akhmatova disant à voix haute des poèmes issus du recueil Requiem [archive sonore de 14 min 37s] |
Retour au répertoire du numéro d’avril 2011
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.