Ph., G.AdC NEC PLUS ULTRA Mi s-a spus să te caut Şi eu însămi nu voiam decât căutarea. Nici măcar nu mă gândisem Ce m-aş face cu tine Dacă te-aş găsi. Te-aş pune în pământ ca pe o sămânţă? Te-aş hrăni ca pe-un animal domestic Socotindu-ţi foloasele blănii şi cărnii, Lânii şi laptelui? Sau, dimpotrivă, m-aş lăsa eu devorată Ca de o fiară? Sau ca printr-o pădure M-aş rătăci cu spaimă prin time? Sau ca într-o prăpastie M- aş lăsa să cad nebănuind adâncimea? Sau ca într-o mare M- aş înmormânta în peşti ? Mi s-a spus să te caut, Nu să te găsesc. Ana Blandiana, Stea de pradă, Cartea Românescà, Bucarest, 1985, in Ana Blandiana, Un tempo gli alberi avevano occhi, Donzelli Poesia, Roma, 2004, pagina 124.
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ANA BLANDIANA ■ Anna Blandiana sur Terres de femmes ▼ → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait d'Ana Blandiana (+ le poème « Berçeuse ») ■ Voir aussi ▼ → (sur Atelier LiterNet) d’autres poèmes (traduits en français par Luiza Palanciuc) extraits du recueil Autrefois les arbres avaient des yeux d’Ana Blandiana (Anthologie [1964 – 2004], Cahiers Bleus / Librairie Bleue, 2005) → (sur Les Belles Étrangères) une bio-bibliographie (en français) d'Ana Blandiana → (sur le site Notre Europe) Rencontre avec Ana Blandiana, poétesse roumaine (entretien du 30 octobre 2008 à télécharger) → (sur Poesie.net) Anna Blandiana par Jean-Pierre Rosnay → (sur Romanan Voice) 115 poèmes (en roumain) d'Ana Blandiana |
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Il y a des poèmes comme celui-ci qui ne se laissent pas éplucher car leur interprétation dévoilerait un noyau du mot inexistant ou chamboulerait une structure qui n'existe en réalité que dans ce désordre, ultime espace de la poésie. Mais la poésie contemporaine se distingue par un double mal (qui n'est bien et n'enchante que le lecteur qui a les nerfs "ULTRA NEC") que je représenterai comme un désordre dans le désordre initial. Quand on parle ainsi, on croit que logiquement il naîtra, dans le désordre du désordre, un ordre. Mais non ! Ici (logiquement) naît un désordre plus profond qui rend cette poésie plutôt en quête infinie de l'être du mot, lequel, s'il venait à être découvert, découvrirait l'être du poète.
Je pense pourtant ici que "le nec plus ultra" de ce poème est cette image, très belle, où le cœur semble naître en dehors de la charpente - car ce poème me semble encore sans chair, à découvert, mais sans sens du terrifiant - et qui se résume dans ces trois vers un peu réordonnés par moi : "On m'a recommandé de te chercher/ Mais je vais me perdre en toi/ Pour ne pas te trouver".
Tout le reste est d'un autre ordre du NEC sur lequel je reviendrai assurément.
Rédigé par : Mahdia Benguesmia | 11 avril 2011 à 17:06