[DANS L’ODEUR DES ALGUES] Élisabeth Lahache-Tiefenthaler, Algue atlantique Source DANS l’odeur des algues, de la roche humide je me suis glissée, rampante, moi-même fouettée par le vent. Dans l’odeur des algues, et le vent des vagues, je me suis griffée, créature de caverne, à peine galet, à peine pierre, roulant, roulant, moi-même suivant le sable. Dans l’odeur des algues j’entends soupirer, moi-même tapie dans le sable, une ―. À peine galet, à peine pierre ― tu me vois ? Dominique Maurizi, Langue du chien, Éditions Albertine, 2011, page 33. |
DOMINIQUE MAURIZI ■ Dominique Maurizi sur Terres de femmes ▼ → Fly (lecture d’Isabelle Lévesque) → Il y a quelqu’un (extrait des Tables des matières) → La Lumière imaginée (lecture d’Isabelle Lévesque) → [Intérieur] (extrait de La Lumière imaginée) → [Mais qu’ai-je dit ?] (extrait du recueil Septième rive) ■ Voir aussi ▼ → (sur remue.net) une note de lecture de Jean-Marie Barnaud (5 mars 2011) sur le recueil Langue du chien |
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Les rayons du soleil, les parfums,la musique des vagues. Et cette question finale, comme interrogeant la poésie, "tu me vois?" Comment pourrait-il en être autrement? Une seule réponse vient : le «Donner à voir» d’Éluard rayonne dans ce texte.
Bien à vous,
Rédigé par : Cdezo de Todeb | 09 mars 2011 à 21:15
Je te vois "une" comme tu te vois, quand "je te vois" est pluriel !
Je te vois te dissimuler en une voix qui trace sur le sable ton passage tel un mollusque de lumière!
Créature de la caverne des mots, ver de terre qui ronge la feuille de l'arbre du mot!
Rien ne nous dit que tu es femme si ce n'est ta parole en son et en "ée", saignée de partout contre la pierre.
Mais, ne t'ai-je pas lue/vue aller lentement dans la foret où "Tout était lent"de Ito Naga ?
Là aussi je te vois!
Rédigé par : Mahdia Benguesmia | 13 mars 2011 à 02:46