Diptyque photographique, G.AdC MER Palaa se déverse en mes pleurs… sur la rive des vivants. Je prends ainsi congé de ma grand-mère qui m’accompagne, elle a laissé ses os près des vagues. Je me prépare maintenant à la recevoir dans mes rêves. TERREUR DES ODEURS FORTES Une terreur invisible nous habite qui nous envahit par des odeurs. Nous l’éloignons en jetant du sel sur le feu et de l’urine des fils aînés. Cette terreur nous fait découvrir les odeurs cachées de la vie : …sentir les odeurs tranquilles des vieillards …toucher les odeurs fertiles des femmes …écouter les odeurs blanches du rire des enfants …dormir sur les odeurs douces du rêve ; et le vent nous rassemble dans cette respiration. Miguelángel López Hernández (Vito Apüshana), Poètes indigènes de Colombie in revue Europe, n° 979-980, novembre–décembre 2010, page 193. Traduit d’après l’espagnol par Laurence Breysse-Chanet. |
■ Voir aussi ▼ → (sur Les Belles Étrangères, le blog) Notes sur les littératures indigènes en Colombie (notes de Miguel Rocha Vivas, traduites par Jean-Baptiste Para, pp. 199-200 de la revue Europe, n° 979-980) → (sur le site de l’International Poetry Festival of Medellín) plusieurs poèmes (en espagnol) de Miguelángel López Hernández (dont deux d'entre eux ont été traduits en français dans la revue Europe, n° 979-980) → (sur Letralia, Tierra de Letras, la revista de los escritores hispanoamericanos en Internet) une page sur Miguelángel López Hernández → (sur Clube Caiubi) d'autres poèmes de Miguelángel López Hernández (+ une notice bio-bibliographique en anglais) |
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Les roses de Saadi de Marceline Desbordes-Valmore
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.
Rédigé par : christiane | 15 février 2011 à 10:41
En P.N.L., on dirait que ce poète est un olfactif...
moi qui suis visuelle (visu ailes!), je trouve que ses mots ressemblent à de l'écume, l'écume des sens....le courant est en-deçà, et on ne le sens pas de suite. Très beau, merci!!
Rédigé par : Martine | 16 février 2011 à 00:12
Pour chacune de nous, les mots du poète ouvrent des portes. Ce ne sont pas forcément les mêmes. Mais c'est tant mieux pour qui aime les labyrinthes et les jeux de miroirs.
Moi qui pense être une visuelle, je suis aussi une olfactive. La route et le maquis ont l'un et l'autre leurs odeurs, leurs parfums. Plutôt urines sauvages que doux parfums juvéniles de rose. Mais il en est des odeurs comme des formes ou des couleurs. Elles échappent à l'enfermement de la définition. Et c'est une magie de plus.
Rédigé par : Angèle Paoli | 20 février 2011 à 20:56