Ph., G.AdC exil il reste à se souvenir du chemin il reste à retrouver le passage il reste à s’attacher de ces temps d’ici, calmes quitte à perdre sa voix mais je reste, échappée un voile s’est déchiré depuis longtemps, il pend, calme et me laisse en suspens le désir de départ évanoui englué de brouillard reste une vibration sourde et ces temps d’ici, calmes il ne fait pas vraiment nuit c’est-à-dire pas vraiment il fait semblant de jour c’est-à-dire je me perds c’est-à-dire ne pas dire quitte à perdre la voix il reste que je reste avec un visage sans bouche sans pourtant reconnaître le tranquille du temps car il ne se peut pas car il ne se peut plus, sans bouche voix décentrée sans… sang jusqu’au vide Brigitte Mouchel, événements du paysage, éditions Isabelle Sauvage, 2010, pp. 65-66.
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BRIGITTE MOUCHEL ■ Brigitte Mouchel sur Terres de femmes ▼ → à tenter de voir dans la nuit ‒ un homme ? (extrait d’Et qui hante) |
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