Ph., G.AdC A VOLTE, SULL’ORLO DELLA NOTTE A volte, sull’orlo della notte, si rimane sospesi e non si muore. Si rimane dentro un solo respiro, a lungo, nel giorno mai compiuto, si vede la porta spalancata da un grido. La mano feriva con una precisione vicina alla dolcezza. Così si trascorre dal primo sangue fino a qui, fino agli attimi che tornano a capire e restano imperfetti e interrogati. Milo De Angelis, Quell’andarsene nel buio dei cortili, Poesia, Arnoldo Mondadori Editore, Collezione Lo Specchio, 2010, pagina 9. PARFOIS, À L’ORÉE DE LA NUIT Parfois, à l’orée de la nuit, on demeure suspendus et l’on ne meurt pas. On reste au dedans d’un seul souffle, longtemps, dans le jour jamais accompli, on voit la porte grand ouverte par un cri. La main faisait mal avec une précision qui confine à la douceur. Ainsi l’on passe du premier sang jusqu’ici, jusqu’à ces instants qui reviennent à l’esprit et demeurent imparfaits et sans réponses. Traduction inédite d’Angèle Paoli |
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Comment s'arrêter toute une journée dans un souffle sans mourir si ce souffle n'était-il pas celui de la poésie qui éparse le mot et lui crée sa mobilité et son air ?
Milo De Angelis nous fait pénétrer, par-delà l'étroitesse de la vie du poète qui n'est jamais trop habitué au bonheur éphémère, dans l'immensité de son regard qui crie pour ouvrir les portes entrevues à travers la lumière du vide.
Mais le vide qu'Angèle Paoli remplit par sa disponibilité totale pour ses lecteurs, dans cette autre voix qui ne nous parvient aussi troublante qu'à travers sa traduction, va au-delà de la lumière du poème initial car c'est la traductrice qui nous rend le souffle dans Si rimane dentro un solo respiro.
Si Ulysse, pour revenir à sa terre, a fui l'enchantement de la terre de Circé, ce sont les Pénélope du métier à tisser du mot qui aujourd'hui viennent se gaver voluptueusement de ces pauses poétiques subjuguantes sur terre d'Angèle, quand se gaver, dans cette terre noble des lettres, donne les plus belles rondeurs aux femmes d'esprit.
Rédigé par : Mahdia Benguesmia | 17 janvier 2011 à 23:41