Ph., G.AdC ENCRE D’UNE DISPARUE II que fallait-il, que notre cœur a perdu ? — la minute ouverte comme un regard, je serrais trop fort sa main… — peut-être en elle, en moi, longtemps l’effroi, l’écoute un peu moins vaine : après d’infinies confidences une autre mort, qui ne dérobe rien… ni son pas qui répète ni l’éprouvant soleil, ou des deux la traque aveuglante, ne donnèrent, marquant son visage, visage à son amour et non plus l’éclair, l’enclume ou le sureau mais des mots l’emportement, presque un mensonge insoucieux d’elle à la santé de la nuit que déjà l’aube persuade, un toast : mon bras levé à contre-jour quand le jour se lève et, rien ne venant, devenu jour lui-même en son geste la buée des chambres : nos larmes contenues l’eau première de l’éveil : un ordre de vivants dès ce jour où elle n’est plus, sinon trace d’escargot sur la pierre, une coulée de pluie et d’air, infime, retient l’orage dans la vitre
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BERNARD SIMEONE Portrait de Bernard Simeone © Josette Vial Source ■ Bernard Simeone sur Terres de femmes ▼ → Madonna del Parto (extrait d'Acqua fondata) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Verdier) plusieurs pages consacrées à Bernard Simeone |
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