Ph., G.AdC PASSERELLES D’un souffle sur les vitres qui se ramifie, se dissipe, la nuit entière, tu recrées la confiance. Si tendre, la paume, les yeux grands ouverts aucun mur ne s’oppose à l'aube, à l'odeur du large. Ces fleurs qui tressaillent entre des pierres : qu'un mot te franchisse, toi aussi tu es libre. Plein été, tu dis « neige », ce sera « fruit », l’hiver, le plaisir est le même d’aller plus loin. Le front toujours nu, le vent des falaises, peu importe où l’on va, une enfance nous devance. Pierre Dhainaut, « Passerelles », in Poésies de langue française, anthologie présentée par Stéphane Bataillon, Sylvestre Clancier et Bruno Doucey, Éditions Seghers, 2008, page 98. ______________________________________________ NOTE D'AP : le numéro 45 de la revue Nu(e) sera consacré à Pierre Dhainaut (volume coordonné par Judith Chavanne). Pour en savoir plus, cliquer ICI [fichier Word (.doc)]. |
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Cette poésie-là, poésie de la présence me touche infiniment. Elle me rappelle une phrase de Bonnefoy : "Il faut, autrement dit, réinventer un espoir. Dans l'espace secret de notre approche de l'être, je ne crois pas que soit de poésie vraie qui ne cherche aujourd'hui, et ne veuille chercher jusqu'au dernier souffle, à fonder un nouvel espoir."
Être, espoir, présence... merci pour ce très beau texte.
Rédigé par : Marin | 05 décembre 2010 à 20:25