Image, G.AdC AUX SALINES/ALLE SALINE Enfant, je courais aux salines. Là, s’aventurer le long des digues était, pour nous autres gamins, une fête un peu secrète, dans une paix qui paraissait enchantée, presque irréelle, sans autre bruit que le chant des innombrables cigales ivres dans le soleil, stridentes. Les digues, l’eau immobile, les courants et l’herbe chaude sous les pieds nus. Toujours de nouvelles découvertes. Et puis la pêche. Aujourd’hui que je regarde en arrière, seule cette lointaine vie me console. Je suis l’enfant qui court là, anxieux de faire, chaque jour, une découverte. Si je regarde en moi, je retrouve ce qu’alors je découvris. Ma quête, aujourd’hui, est différente ; toujours plus grande et libre ! Pier Antonio Quarantotti Gambini, Les gamins couraient, in Soleil et vent, L’Âge d’homme, Collection Domaine italien, 1982, page 47. Traduit de l’italien par Laïla Taha-Hussein. Préface de André Pieyre de Mandiargues.
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■ Voir/écouter aussi ▼ → (sur Radio3) une émission («Il Terzo Anello - La prosa verso la poesia ») du 2 novembre 2006 consacrée à la poésie de Pier Antonio Quarantotti Gambini → (sur istrianet.org) une bio-bibliographie de Pier Antonio Quarantotti Gambini |
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C'est toujours avec un très grand plaisir que l'on vient se ressourcer sur votre site. Musique,poésie de France et d'Italie... L'enfance retrouvée, une seconde naissance,l'ingenuus latin, un lien ainsi avec le monde d'Yves Bonnefoy.
Versus, Versubtil, et mon ami Staive.
Rédigé par : versus | 29 octobre 2010 à 15:00