Peinture de Joanna Flatau (première de couverture de Même pas de Claudine Bohi) Source LE FUNAMBULE SANS SON FIL Le funambule sans son fil et debout dans son vide vivre c'est là la peau devient loin sur toi même frottée rien est si plein ça envahit plus grand que le ciel plus fort les cris ensemble sont mêlés brouillés emportés par les fantômes c'est oublié disparu englouti loin sous la boue noyer respirer pas d’air toutes les phrases sont perdues égarées éparpillées c'est là rien mourir partout avec personne dedans Claudine Bohi, Même pas, Le bruit des autres, Limoges, 2009, pp. 34-35-36-37. |
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"Là même où les acrobates
font le saut périlleux "
Rédigé par : Bénédicte Monod | 21 septembre 2010 à 12:51
C'est très très beau cette écriture murmurante, frôlant ce poème premier qui s'est perdu dans le creux de la terre. Seuls les poètes peuvent entendre ce grondement sourd qui bouge sous l'écorce des choses et se lancer funambules incertains, dans les ombres impossibles du nom pour révéler ce qui a disparu.
Je viens d'écouter Édouard Glissant, sourcier du langage poétique. Juste ce qu'il me fallait pour "entendre" la voix de Claudine Bohi.
Rédigé par : christiane | 21 septembre 2010 à 13:27
Reprise du Mercredi du Poète à la Brasserie Le François-Coppée à Paris.
Claudine Bohi, «Le funambule sans son fil».
Présentation par Jean-Paul Giraux. Lectures. Débat avec la salle. Signature.
Mercredi 22 septembre 2010 à 15h00
à la brasserie Le François-Coppée
1, boulevard du Montparnasse
75006 Paris
Métro Duroc
Rédigé par : Agenda culturel de TdF | 21 septembre 2010 à 22:19
Ces références à E. Glissant et au saut périlleux des acrobates me touchent vraiment !
Vivre, parfois ressemble à un saut périlleux sans filet.
Ce risque, parce que le langage est toujours plus grand que nous-même, ce risque, les mots l'apprivoisent.
"partagée de paroles
allumant le silence
partagée sans nom..."
Claudine Bohi
Rédigé par : Claudine Bohi | 22 septembre 2010 à 10:58