MARINA TSVÉTAÏEVA Source ■ Marina Tsvétaïeva sur Terres de femmes ▼ → 20 décembre 1915 → 27 avril 1916 | Poèmes à Blok, 1 → 21 juillet 1916 | Lettre de Marina Tsvétaïeva → 18 septembre 1921 → 19 novembre 1921 → 31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga → Amazones → [Bras ployés au-dessus de la tête] → Cessez de m'aimer → J'aimerais vivre avec vous ■ Voir aussi ▼ → le site Marina Tsvetaeva |
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Envie de légèreté ? Car il y en a aussi, et délicieuse, dans cette correspondance de Marina Tsvetaeva ! Ainsi ces lettres échangées avec le jeune critique littéraire Alexandre Bakhrakh qui vit à Berlin, alors qu'elle vit dans la banlieue de Prague. Ils ne se sont jamais rencontrés. C'était l'été 1923, juillet, août...
"Pourquoi ce sentiment d'attendrissement lorsque je pense à vous ? - Il ne faudrait pas l'écrire. Il faudrait ne rien écrire du tout : poser un peu la plume, se fixer sur le vide et raconter. Puis - la feuille blanche - et le vide rempli. Ne serait-ce pas mieux ?
[...]
Vous voudriez une photographie ? Mon petit ami, je n'en ai pas une seule. J'ai par contre une charmante demoiselle, qui aime mes vers et qui dessine bien, elle revient mardi, je lui demanderai alors de faire pour vous un croquis de moi.
[...]
Mon doux ami, tout cela n'est pas si terrible. Tout cela c'est parce que vous êtes là-bas et moi ici. Quand vous me verrez, si indifférente et si gaie, vous serez aussitôt soulagé d'un poids sur le coeur. Je n'ai encore accablé ni étouffé personne dans la vie, je ne suis pour les gens qu'un prétexte à aller vers eux-mêmes.... Tout est là. Je ne peux rien sur l'absence."
C'est très étrange ces lettres un peu laconiques, ces passions, souvent de courte durée, ces "idylles cérébrales" qui aboutissaient rarement à des rencontres réelles, cette légèreté, cette joie. Elle a besoin de cette correspondance, non des êtres qui tourbillonnent dans ses engouements. Rien à voir avec les lettres échangées avec Rilke et avec ses pages intenses que l'on peut lire aussi dans l'écrit autobiographique Vivre dans le feu.
Rédigé par : christiane | 15 août 2010 à 17:41
"Les poèmes...
inutiles pour la vie familiale."
la voilà.
Drôle de femme, de mère, de fille, d'amoureuse et cette lointaine manière, si proche, lorsqu'elle parle du linge et de la manière de l'étendre...Voir aussi sa correspondance entre Rilke et Pasternak. Fille folle et raisonnable et ardente et pétrie du quotidien des femmes.
Nous l'aimons beaucoup.
Rédigé par : sylvie durbec | 16 août 2010 à 15:26
Oui, Sylvie, tu as raison ! Pétrie du quotidien des femmes !et passionnée, insensée, aussi. Comment a-t-elle réussi à mener à bien pareille équation ? Il y faut plus que du talent ! Du Génie ! Admirable Marina T.
Rédigé par : Angele Paoli | 20 août 2010 à 23:03