Ph., G.AdC LIGNES D’EAU Nul ne revient grandi d'aucun pays découvert Voyons ce qu’il reste de vent dans l'air Écoutons la rame dans l’onde où elle plonge et replonge depuis que nous quittâmes un rivage pour l'autre […] Les rêves invisibles des vents se reconnaissent à nos visages qui les portent ainsi les autan, mistral ou sirocco, noroît, tramontane ― aux paysages qui les conduisent Que deviendrait l'océan s’il engloutissait l’île ? L’île, que serait-elle devenue s’il ne l'avait abordée ? […] Ce qui monte avec la marée c'est plus encore que le niveau de la mer la profondeur des poissons la hauteur des oiseaux le chant des mâts et notre confiance à perdre pied […] L’Ouest et l’Est n’étant qu’à quelques pas la nuit tombe où le jour se lève Stéphane Crémer, Lignes d'eau in Le Banc, éditions isabelle sauvage, collection présent (im)parfait, dirigée par Alain Rebours, 2009, pp. 46, 47, 49, 50, 52, 61. |
STÉPHANE CRÉMER ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de France Culture) une fiche sur Stéphane Crémer → (sur Poezibao) Les éditions isabelle sauvage, par Olivier Goujat |
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