Aquatinte numérique, G.AdC CAPARÌCA à Mattia Forse la febbre, o un effetto della luce. Caparìca è qui, comunque, case in fila, sfarinate. Una mercedes verde alza la polvere, posteggia, e chi ne scende è un gobbo che s’avvia. Barache, condomini. Qualche cane. Lungo il mare va un uomo senza bocca, cicatrice di sabbia, per chilometri e chilometri. E non posso risponderti che questo : vertigini, una calma simulata. O anche : l’assenzio. Sopra la spiaggia dei poveri cade una roccia gialla.
a Mattia Peut-être la fièvre, ou un effet de la lumière. Caparìca est ceci, tout de même, rangées de maisons, décrépies. Une Mercedes verte fait voler la poussière, se gare, un bossu en descend et se met en chemin. Baraques, copropriétés. Quelques chiens. Longeant la mer, un homme marche sans bouche, cicatrice de sable, sur des kilomètres et des kilomètres. Et je ne peux te répondre que ceci : vertiges, une tranquillité simulée. Et aussi : l’absinthe. Une roche pauvre surplombe la plage des pauvres.
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FABIO PUSTERLA Source ■ Fabio Pusterla sur Terres de femmes ▼ → Arte della fuga → Au-delà des vagues → Corps d’étoiles → Due rive → Entre-deux → Esquisse en poudre de gypse, 6 → La fugitive → Une vieille (+ bio-bibliographie) ■ Voir aussi ▼ → (sur Fine Stagione) plusieurs poèmes de Fabio Pusterla (en italien et en français) |
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Une belle filiation, entre poètes.
"Et que dire de l'herbe
A sa naissance ? du ruisseau ?
Des eaux... " (...)
Dans le numéro d' Europe (novembre-décembre 2008), consacré à Philippe Jaccottet, on retrouve également (pp. 242-248) une belle réflexion de Fabio Pusterla sur la poésie de Giuseppe Ungaretti.
Merci Angèle.
Rédigé par : Mathilde | 06 mai 2010 à 16:29
"Et que dire de l'herbe
A sa naissance ? du ruisseau ?
Des eaux... "
Ces vers figurent bien dans la préface de Philippe Jaccottet et sur la quatrième de couverture d'Une voix pour le noir de Fabio Pusterla, mais je ne suis pas parvenue à les retrouver dans le corps du recueil. Quel étrange mystère...
En attendant, félicitons-nous de la remise (jeudi prochain) du Prix Schiller 2010 à Philippe Jaccottet pour l'ensemble de son œuvre (nous avions eu la primeur de cette information lors des ateliers poétiques du Scriptorium à L'Isle-sur-la Sorgue, grâce à la poète et scriptrice Laurence Verrey, membre du jury du Prix Schiller). Nous retrouvons dans l'ouvrage qui sort à l'occasion de ce prix (Le Combat inégal, une édition trilingue de La Dogana) un bel hommage à Philippe Jaccottet de Fabio Pusterla, le traducteur de Philippe Jaccottet en italien. Soulignons que ce prix est un prix annuel et non pas septennal (comme il est parfois écrit).
Rédigé par : Angèle Paoli | 08 mai 2010 à 09:08
J'ai retrouvé la trace de ces mots, attachés, semble-t-il, à la quatrième de couverture du recueil Les Choses sans histoire de Fabio Pusterla .
Je me réjouis également de l'attribution de ce prix à Ph. Jaccottet, dont je relis Ce peu de bruits .
Bon Dimanche.
Rédigé par : Mathilde | 09 mai 2010 à 13:02
Je voulais arrêter mon petit tour de rattrapage à l'article précédent, juste impossible après cette lecture ; un choc comme il en arrive pas si souvent dans une vie de lecture poétique.
J'ai ressenti cette sorte d'émotion - évidence violente et douce - lors de premières fois qui s'appelaient Rilke, Bonnefoy ou Louis-René des Forêts... Je cours me procurer les ouvrages de ce poète,
Merci Angèle, et bien à toi et Y.
Rédigé par : Sylvie Saliceti | 11 mai 2010 à 12:40