
Ph., G.AdC
L’ENFANT ÉTAIT À VENIR
L’enfant était à venir,
nous entrions sans fin dans un jardin.
Je n’ai pas souvenir qu’alors nous nous retournions.
L’enfant qui se regarde aujourd’hui au miroir
n’y voit plus son front ;
il faudra fixer la glace plus haut sur le mur.
Le dimanche, nous étendions sur l’herbe
une couverture large comme nos après-midi.
J’entends parfois déjà le silence
comme un appel dans la maison, où toujours sera
l’empreinte aérienne de vos voix.
Hier, demain dans nos cœurs se fondent, mais
ce n’est plus pour que s’y épanouisse
le temps de la rose, dont la couleur vire, vire…
Le temps s’affole, bat la chamade dans les cœurs.
Judith Chavanne
Texte inédit pour Terres de femmes (D.R.)
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Quand la femme est advenue... jusqu'au plus "ample" d'elle même...
Après... ce tout qui l'a tuée...
Longtemps après...
Un chant est parvenu jusqu'à dire son amour...
Là, tout au bord de son néant à elle, quelqu'un ose prononcer sa poésie en écoutant son chant... sans le savoir... cette personne-là dit :
Je vous aime...
Marie-Christine...
Rédigé par : Marie-Christine Touchemoulin | 23 avril 2010 à 22:27
Dans ces lignes tendres et chastes,ces mots limpides et secrets, l'image primordiale, un chemin vers l'impénétrabilité : les enfants sont dans l'illimité.
Mais ce qui fut jadis se meut et se mue. Affleure alors une inquiétude : l'indicible du temps qui passe. La voix de Judith Chavanne tresse le visible et l'invisible dans ces mystères intimes de la mémoire. Porte ouverte, dans la belle anthologie poétique de Terres de femmes, vers le soi qui veille dans les hautes tours du silence des poètes.
Rédigé par : christiane | 24 avril 2010 à 11:55