Tu reprendras ton sommeil à tout rompre, entre humus et pierre, inconstante proie, fruit allégé des dévotions, du voyage. Tu seras vigie, impalpable sur chaque bouche ramassée, puis dévêtue de bonds, impuissante. Et ne craindras, au creux des nerfs du seul matin, que cette vigueur s'élargissant tendue à ton côté, cherchant tes doigts, tes laves, et les départs au bout de toi. Tout est à refaire, jeux, écluses fouillées, haleurs à l'écart, sans fausses caresses. Tu effleurais tes chances, aux plis des frondaisons, seul conscient de ton domaine, cette halte, noire et verte, à la pointe parcourue, fertile de sources. La longue incandescence se retire du bout des îles, les éraflures se font plus lentes encore, il n'y a plus rien à renvoyer. Qu'à saisir le pré, clos en toi, à la trame interdite, en plein soleil... Les golfes se couvrent de pluies souples. Les visages, de sommeils croupis. Obstinément, ta saison. Élargissons le tableau. Très loin, les retrouvées incrustent leur semence. Juste devant nous, l'écaille des souffles, ton sang dedans les ports encore sans plis. Ton sang, parmi les maisons aveugles, dans l'étendue franchie que tu es seul à connaître. Oublie-la, éperdue, s'achevant parmi les débris de la houle. Son secret n'est pas là. Il a éclos sur ta tige, suzerain, comme si l'adieu qui, pourtant, la précédait, ne devait jamais se faire entendre. André Rougier D.R. Texte André Rougier |
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La sépulture simplissime de Pier Paolo Pasolini par Gino Valle.
Amicizia
Guidu___
Rédigé par : Guidu | 07 décembre 2009 à 11:40
Merci, cavaliere, pour ce court voyage sentimental auprès de Pier Paolo Pasolini et des peintres qui accompagnent notre lecture. Nostalgie d'Italie.
Rédigé par : Angèle Paoli | 07 décembre 2009 à 16:56