Page aphone où tout est voix qui ne peut s’élever ni sombrer mais ouïr le sable s’écouler entre les syllabes sur la table où tu me dégrafes me tournes vers l’horizon où touffus les soupirs en sont comme grisant A des carrefours du poème écrire la route qui mène vers plus ou moins de rond-point/nœuds/bretelles/déserts Suivre le poème écrire à fond de train sur le sol sans pierres poivre et terre pêle-mêle bouches et cuisses le tout en haut le tout proche veulent frémir au secret du mot qui est ne jamais vieillir aux lèvres qui ruminent mais surgir sur la page où simplement ne rien dévoiler de plus que l’horizon de l’instant sur la table où tu raffoles de formes et de couleurs sel et sucre ronds et triangles des passions trèfle et résille de lumière brève sur la grève/brin de jaune/clair et net ne pas craindre le froid dans le fond mauve des hivers ni même l’imprévisible à contre-jour l’irréparable voir l’amour quand parler devient vœu de silence où tu me dégrafes se refaire un cœur avec art brut les étreintes des mots muscles/joncs/archets des éclairs brefs au bout du jour ses traits vifs vertes ses herbes et d’or les pourtours |
Nathalie Riera © Nathalie Riera, texte inédit |
NATHALIE RIERA Image, G.AdC ■ Nathalie Riera sur Terres de femmes ▼ → [elle a pleuré imploré la main absente] (extrait de Paysages d’été) → Carnet de campagne II (extrait de Puisque beauté il y a) → [dévêtue la main] (extrait de Feeling is first) → Variations d’herbes (note de lecture d’AP) → in angulo (extrait de Variations d'herbes) → Là où fleurs où flèches ■ Voir aussi ▼ → Les Carnets d'Eucharis (le site de Nathalie Riera) |
décembre 2009
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Littéralement sous le charme de ce jaillissement ! Femme, sang pour sang...
Et toujours ce même contentement des mots que celui qui me fit entrer dans ClairVision et "mâcher" son bel univers.
Rédigé par : VB | 07 décembre 2009 à 09:23