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Retour au Sommaire de l'anthologie poétique Terres de femmes
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Rédigé le 30 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)
Voir aussi : - (sur le site de Jacques Basse) un extrait de la version manuscrite de ce poème et un portrait par Jacques Basse d'après une photo de Sarah Foliard. |
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Rédigé le 29 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
Giorgio De Chirico La Matinée angoissante, 1912 Huile sur toile, 81 x 65 cm Museo di arte moderna e contemporanea di Trento e Rovere Source VAGHE STELLE DELL'ORSA... Aux frères d'un autre temps, à ce qu'ils sont, à ce qu'ils furent, où qu'ils soient...
L’image déjà s'altère, laissant le monde loin derrière nous, poison qui s'étend et déforme, nains bavards, apôtres aux bouches tordues, adulateurs fardés, morts consumés... Des regards le prisme lointain, des voiles la patience et le don, des confins le scabreux achèvement, en nous et entre nous déplié, dernier rempart face aux blessures du monde. Dans le présent qui ferre, rien ne soulage du don échu , ne suspend l'appel, ne sépare ce qu'on ne sait gravir, ni oubli du Retour, ni aube des feux, ni ce qui, deux fois tué, s'égale pourtant au monde. Noms se consumant dans d'âcres feux, cosses du réel sans rédemption... Le sachant, traverser sans hâte la petite cour, prendre garde à ne pas faire crisser le gravier, ôter aux pires choses leur gravité... Tu l'envers, le jumeau d'ombre, tu l'envol qui fait tache, ignore les sources, destitue les confins, fabrique pour nos seules parades des prothèses, des miniatures, des stèles, des proverbes, des nomades... Aucun acte n'est du, le mystère est en nous, pas dans nos mots, soupesant sans leurre les choses et les fins, rapprochant ce que le temps durcit et sépare, démêlant ce qu'on se plut à brouiller, pétrissant l'ombre, éparpillant le miel empoisonné... Au Malin de dire ce qu'est réel, groins dormants, esprit des lieux, flux, gisements, pistes, échos, feux, miels, voies, racolages, émeus, nids, ruses, miettes, masques, coulées et fins se renvoyant, démâtant des chevauchées comme de l'enclos le fard, le pli, l'envol, la voyance... Le regard ne respecte pas l'autre s'il prétend ou imagine fonder ce qu'il vise : c'est pourquoi l' < étéron > des Grecs à jamais nous affranchit de toute tentation d'avilir autrui comme de nous y soumettre... corolles éparses dans l'embrasure au ras des tuiles le vert étouffe à vif sur le triangle des routes menant à l'insoumise et nos profils au seul travail des lentes tumeurs ô lumières galets humés que jamais plus la bride sa propre glu et l'hameçon en détritus de sang ne dérivèrent dans la fêlure les fentes où le pollen des algues reflue golfes sans débuts sans pieuvres auxquelles nerfs des repères nous buvions nous déplissant dans l'aire femelle flaminaire à la petite semaine parmi les dernières allures de la houle fiel désossé dans l'appât des flancs illumine nous glisse entre leurs sexes rive spasme ignorant la rêche âpre électrique du vent de tes lunules en îles débit en marge des flux sur le croissant du clair là au noeud des crochets déménageant la frange stalactites de la fixe pleuvante genèse lettres du sursaut pluies de genoux dans les menottes se cambrant sur les rides de cendre parmi les éventrées suintent sur les reptiles tannés repris en battements en fin plurielles phonies au bout des griffes que balbutient nos souples signes à l'extrême ciel criard comme l'avant-cendre à tête de voyages de toutes les manières l'autre possible louve désarticule les pavillons érige la femme enclose des bords repeint le mât en lèvres de lèpre s'étrangle qui retient dégouline sans bouger la fouineuse dressée en flux des glas antennes chercheuses irriguant nos cratères arc entre les dorsales où clignotes te délies phare de la vaginale durable érafle les langues recluses charcute en nous la vide clôture des sourdes vibre dans la friable fenaison la pénètre ô soulagée par nos incendies traverse avec ou sans nids sur la plus chaude révulsion des dons si pesante submerge le bas des masques percute la dispersion avec juste autour des plis en guise d'ardoise râle sur le givre temps des fragments sur tes cuisses nos vues rebues t'engendrent plus ou mal polluent l'envie des cicatrices se dissipant aux bestiaires du feu la cireuse aspirante où du premier goût erre de toutes les vacantes la verticale les gonds des dents sur la plus ronde jetée la fermeture de cap en roc flanche s'arrime directe sur la peau des gouttes dedans l'envers en manque de prothèses si seulement nous pouvions ne pas si seulement oui nous suffire sans le revirement des pores sinon nous insinuant encore sables chevauchant complices nous prend qui rôde d'emblée qui sort des crissements à nos mesures exige dans le métal transportant les battues alors toujours séparées couchent les villes hautes frappent des naseaux dans les environs où habite l'assise parure où jamais ne saignent les distances non fissures se déridant du soleil non L'obscur n'a pas d'ennemis, des contradicteurs seulement. Il n'en est pas de même des lumières que l'on imagine. Tout doit s'effacer, tout s'effacera. Le reste est indécence des seuils, babil... Se laisser apprivoiser par l'écart, jamais par l'origine, déjà perdue, toujours perdue... Les croisés de l'Ouvert ne reculent devant rien, ni devant l'offrande, ce nom propre de l'être, ni devant les veilles du soupçon, du défi des premières clartés, de ce rien inlassablement investi dans la toute-présence... Comment ne pas arriver à être ceux que, désormais, nous serons pour toujours, passant d'une pénombre à l'autre, la course du soleil nous rendant à nos fourmilières ? Ô l'instant que nulle chance ne dépossède ni s'approprie, celui qui à chaque fois est < tout > le temps en < même > temps... Cette dernière heure comment l'ériger pour qu'elle demeure, ce souvenir pour que nous ayons faim de tout changer ? Tous les mêmes, vous chez qui la contradiction ne bute pas sur la substance, mais sur ses formules, cette réification des causes, des forces, des songes... André Rougier D.R. Texte André Rougier |
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Rédigé le 28 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ph., G.AdC DA UNA CREPA per O.L. mi scrivo tra le crepe, nei nodi del legno, nella polvere sotto il tappeto: il buio, che aspetta d’entrare, s’aggruma d’occhiaie. * come su foglio accartocciato che si liscia resta il segno crepa a coloraci l’inchiostro. (noi ci imbeviamo d’infiniti spigoli.) * mi si vede solo in controluce, materia come chiara d’uovo, patina gocciolata dalla crepa: un alfabeto braille d’ossa che vogliono uscire. * e la schiena si crepa, astuccio di semi che spingono, che s’aprono in rami, cespuglio di dita che mai giunge a toccare, che taglia l’aria d’unghia. Elisa Biagini D.R. Texte inédit Elisa Biagini pour Terres de femmes
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Rédigé le 27 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (5)
Printemps des poètes 2010 – « Couleur femme »
Anthologie poétique Terres de femmes (28) » » »
Ph., G.AdC Pour García Lorca, te quiero verde V vivre dans la couleur verte de la voix revivre vivante cette voix et voir et voir encore la volonté de vivre dans la voix de l’encre vive voix et de cette violence vocale énervée par le voisinage du vent venir de Venise et arriver dans la ville des souvenirs que personne ne peut voir tant nous sommes aveugles et elle invisible dans le voir et le venir dans le revoir et l’avenir de cette lettre violette comme l’encre des vieilles manières de l’arrivée en ville des vieillards comme une vipère un violon une venimeuse voisine un voyage à venir comme mais quoi verte vraiment cette encre ce mot cette lettre V que nous visiblement voyons se vriller dans la voix de la presque vive et elle ivre et violente dans sa vie s’esquive dans sa voix disparaît invisible revive cette voix et l’herbe verte recouvrira les voies victoire des vivants sur le navire des avanies vox populi vertigineuse vacance des morts vienne le vert vienne le ver viennent les vers qui nous achèvent ! Sylvie Durbec D.R. Texte inédit Sylvie Durbec/Terres de femmes |
SYLVIE DURBEC Source Voir aussi : - (sur Terres de femmes) Sylvie Durbec/Conte oriental ; - (sur Terres de femmes) Sylvie Durbec, Marseille, Éclats & quartiers (note de lecture) ; - (dans la galerie Visages de femmes de Terres de femmes) un court extrait de Marseille, Éclats & quartiers ; - (sur Terres de femmes) Sylvie Durbec/Déjanire Lucetta Frisa/Deianira ; - (sur Poezibao) Sylvie Durbec et les éditions Cousu Main ; - « Sylvie Durbec, libraire au milieu des champs », article de Thomas Wieder paru dans l'édition du Monde du 15 août 2008 (fichier Word) ; - (sur Chapitre Nature) une bio-bibliographie de Sylvie Durbec ; - le blog de La petite librairie des champs ; - (sur le site de L'Atelier photographique N 89 Vauvert Gard) Sylvie Durbec photographiée par Didier Leclerc. |
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(Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)
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Rédigé le 26 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Les corbeaux font croix croix croix par-dessus tous mes vieux sillons Tous mes vieux cieux délit si eux ils clouent des vœux sans avenir Ça monte au-dessus du nuage le plus noir qu'on a jamais cru La ville est froide et le cœur nu Le sapin brille on l'enguirlande comme il faut une branche morte Sur la parabole quel oiseau Mes chemins boueux chemins profonds j'y enfonce un petit soulier Et il dure jusqu'au macadam où j'ai maintenant les deux pieds Quelque chose cloche ou boite à vide Manque la neige l'élément heureux sans paternel sempi- ternel La neige et puis ensuite le boueux l'avant printemps le presque bleu L'empreinte fauvette de joie peut-être La route du berceau à la tombe offre quelque méchants cailloux Des blessants cailloux par milliers Qui n'oublient pas nos petits souliers De la poussette au tumulus du joli lange au cumulus De la laine de mouton au marbre au dernier souffle évaporé Nous ne savons pas ce que c'est. Valérie Rouzeau, Quand je me deux, Le temps qu'il fait, 2009, pp. 47-48. |
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Rédigé le 25 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
Ph., G.AdC UN AUTRE JOUR ... LA VIE Vapeur Gris bleue tirant vers le blanc Timide Occupe la pièce À peine L’aube Un autre jour Que la fenêtre verse La brume Tiède Respirer Ravissement accablement ravissement accablement ravissement-accablement-ravissement Accablementravissementaccablemenravissemenaccablemenraviaccalble….……. La qualité d’une présence quand elle pèse son poids d’absence La qualité d’une absence quand elle pèse son poids de présence Ravissement Le silence Intensité dans l’oscillation génère la chaleur Accablement ravi sementacca blemenra Vie dilatée la qualité Se gorge se gonfle se vague s’enfle se Prépare à l’hibernation Ph., G.AdC Gris-bleue tirant vers le mauve Radiance Un autre jour Il n’y a plus de pièce plus de place plus Le silence sa qualité vie dilatée Et puis l’hiver Timide À peine À venir un autre jour Le silence Je descends avec la rosée dans la nuit déposée là _________________ Je suis la vie mon nom est je-suis-la-vie personne répondait Ulysse Vie lui répliquerais-je vie Pouvoir au-delà de personne Grande magie grande médecine C’est le nom que souffle le vent c’est le nom Que chante la rivière je suis La vie Je monte avec le soleil qui salue mon courage En plein jour vie Je suis là Déposée La terre est mon voyage pour la vie Mes pieds au-delà des empreintes qu’ils ont laissées Dansent des pas sur la voie Red road voie lactée de la vie Avec la rosée Dans la nuit le jour se dépose Je suis la vie tel est mon nom Nommons nommez mais non mais si mais vie je suis Descend monte et tourne et roule et roue de la vie Grande joie la vie Personne comme tout le monde |
BÉATRICE MACHET Source Voir aussi : - (dans Les Carnets d’Eucharis de Nathalie Riera) Béatrice Machet/à la manière des « porteurs de feu » (+ notice bio-bibliographique sur Béatrice Machet) ; - (sur le site de L’Amourier éditions) une autre notice bio-bibliographique ; - (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique (+ un extrait de poème) ; - (sur le site du Scriptorium) « Pour renverser le mouvement de l'entropie » (extraits de DER de DRE, publié en 2008 chez VOIX éditions, dans la collection Vents contraires animée par Alain Helissen ; - (sur le site du Scriptorium) un article de Béatrice Machet : « Rétrospective Danse ImproÉsie » (18 septembre 2009). |
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(Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)
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Rédigé le 23 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ph., G.AdC
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MARIELLE ANSELMO ■ Marielle Anselmo sur Terres de femmes ▼ → (dans l'anthologie poétique Terres de femmes) Marielle Anselmo | Les îles → (dans la Galerie Visages de femmes) le Portrait de Marielle Anselmo par Guidu Antonietti di Cinarca (+ un extrait de Voir le jour, Revue NU(e), N° 42) |
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Rédigé le 22 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
Aux ombres de Luchino Visconti
Ne rien quérir, ni la visée, ni l'épreuve, ni la séparation qui en viendra à saper leur prolifération, leur écartèlement... Rien racheté, pourtant, rien effacé de cette libre durée où à votre insu nous glissions de sommeil incurvé en cascade, humions les lames de demain, et les trêves dans la grêle, sur les nuques et les cruches assouvies, simplement, pour l'anéantie à venir... Fuite qui n'entame ni sépare cette lumière délinquante, de quel côté qu'on la brise, aux retours. Nous ne savons que ce dont nous nous souvenons, l'acquiescement qui va du nombre au chant... Lune paludiquement dépliée, halètement, souffles usés, l'ombre si peu foulée qui fit trembler herbes et feuilles, ce fleuve qui ne croit désormais qu'en ce qu'il croise... Incurables automnes ne valant que par l'ombre panique de l'entre-deux, de nos marges, des doubles de soi que sont ces dieux qui ne nous ont jamais rien promis, ni le meilleur, ni le pire... Tranchant arrachant les bourreaux à leur hébétude, clairière du noyé fouillant le reflet dans l'onde qui juge, pénétrant ce qu'elle a elle-même engendré, renvoyant à l'ébauche de son absolution... Ô feux qui font mûrir en jouant, qui cernent le lieu, aplatissent la durée, qui voient, mais ne se laissent pas voir... Peur des rives et des failles, du oui comme du non, de rester, de détacher, peur de faiblir ou de recueillir, de ce qui entoure, de ce qui rompt, des présences et des recels, de vider et de dire... Ô miel des fins, des impasses, déchirant l'édit de la foi en l'Autre comme au Même, ces chimères... Miroir taillé par les jeunes mains, jadis, heurts, legs, sortilèges, aplomb de ce que jour offre et nuit reprend, le bond lézardé, le feu irréfléchi... Le long des routes désertes que le vent dissèque, tisonne et momifie, seules tournent nos lanternes magiques, fuite des reîtres, arbres de blasphème, fracas, replis gorgés d'ombre... Mûre blondeur d'avoine, rousseur de pain, houle blanc et or en ces futaies que l'image se garde de troubler, semis, terres tassées, cadrans aux heures mortes, verdure ourlée de roux, prophètes roublards, sentiers aux aisselles pâles... Tenez-vous prêts aux jours raturés, aux fêtes de l'aveugle enceinte, aux heures crépitant de fables, de faucilles domptées, de ces chants que tisse l'aiguille que ni l'exil des feux, ni le cliquetis des brindilles, ni l'approche du lieu cousu de malignes charrues et des promesses de la chiourme jamais ne firent presser le pas... Guérison dévoyée à moins tard, mordillant la claire douceur qui jamais ne se remit à un futur du temps...
Secret du passage, dépossédant sans rien cacher...
Singulière pudeur que de se refuser de partager avec d'autres les mystères qui les ordonnent...
Réalité rendue et subvertie, s'en allant avec chaque mort...
Tout revient, tout reviendra, tout déjà et de toujours revenu pour peu que ça ne soit, n'ait jamais été le présent, cette imposture, l'issue sournoisement dérobée que tous, pourtant, peuvent rejoindre pour frôler le lieu sans confins dont elle dénoue l'approche en en mimant l'interdit...
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IL GATTOPARDO ![]() Site Visconti Voir/écouter aussi : - (sur Terres de femmes) 23 mai 1963/Palme d’or pour Le Guépard de Luchino Visconti ; - (dans les archives de Rai.it) une interview radiophonique (en italien) de Luchino Visconti à propos du Gattopardo ; - (sur le site de la Cinémathèque française) fiche bio-filmographique sur Luchino Visconti, dont une fiche sur Le Guépard ; - (sur le site Visconti) la fiche du film Il Gattopardo. |
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Rédigé le 21 décembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)