UN LACIS DE SANG ET D’OMBRE
je ne sais plus peut-être
te dire où vogue le cœur
mais si tu sentais
le poignant du monde
dans l'artère
de mon amour
si je pouvais au moins
te dire combien
je ne sais
à quel point
je t'aime
au plus profond
de l'artère labiale
des lèvres de mon coeur
je ne sais te dire
comme tout
se résume aux
larmes d'un désir
bien plus grand
que les bras
ne peuvent l'embrasser
je ne sais pas
te dire mon amour
combien
je saurai revenir vers toi
dans la pulsation poignante
du rythme de mon cœur
la persienne recompose
les volets brisés
écartelés comme les côtes
que l'on broie
le poumon bat et se broie
un oiseau rouge pris en cloître
dans les lacis de sang et d'ombre
dans la cage des côtes
les poumons battent
leur mollesse sombre
des oiseaux pris en cage
le cœur battant le lacis d'ombre
la stridence d'un oiseau
vient s'éclater dans la douleur
le cœur reste pur
mais la vie effondrée
sur la lame
des bateaux de neige
que je te laisse
protégé
du vent des neiges
par l'amour
les ailes bleuies marine
d'un grand manteau de pluie
Béatrice Bonhomme-Villani
D.R. Texte inédit
Béatrice Bonhomme-Villani/Terres de femmes |
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charnellement beau
Rédigé par : brigetoun | 06 novembre 2009 à 15:22
Beau poème
Rédigé par : marielle anselmo | 06 novembre 2009 à 18:19