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Derrière nous s’éteint le monde. À la pointe du pied se fait le nouveau. À nouveau l’étincelle. La disparition est en marche, chargée d’images inertes. Algazelles et autres espérances animalières portées à bout de bras comme des linges abandonnés, tombants, nuques lâches ! À la pointe du verbe se fait la phrase qui s’avance. À la pointe du corps pour l’au-delà du corps. Derrière nous s’éteint le monde. S’éteint le verbe et s’éteignent les corps.
À la pointe de l’encre, du papier. Une disparition chargée d’images inertes. Écrire encore. À la pointe. Être au temps de la pointe. Dans sa durée.
Joël Bastard, Le visage de Mah in Bakofè, Al Manar, Collection Poésie, 2009, page 41.
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