Source QUELQUE TENDRESSE QUE Quelque tendresse que j’y mette, et même une fervente douceur, je me heurte sans cesse à ta présence désincarnée, à ta présence qui force les prodiges, déchaîne les images, multiplie les éclats. Comment croire que tu me guettes, que tu m’escortes, que tu te joues d’un réel qui sans toi serait moins qu’une chimère ? Comment céder à ce miracle de toi qui peuple les rues de tournesols, pose un papillon sur mon épaule et fait merveille à contre-mort ? André Velter, L’Amour extrême et autres poèmes pour Chantal Mauduit, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 2007, page 83. |
ANDRÉ VELTER Ph. © Catherine Hélie/Gallimard ■ André Velter sur Terres de femmes ▼ → Comment jeter un regard neuf → Nocturne (poème extrait des Solitudes) → Sur un thème de Walt Whitman ■ Voir aussi ▼ → le site personnel d’André Velter → (sur le site du Matricule des Anges) un entretien d'André Velter avec Marc Blanchet |
Retour au répertoire du numéro de février 2009
Retour à l' index des auteurs
C'est cela la magie du verbe : réinventer la part manquante, la présence rayonnante. Au-delà de ce poème magique, émotion et reconnaissance au semeur qui a planté des graines de mots, des voix par-dessus les frontières comme L'Homme qui plantait des arbres (Giono)... Fécondations...
Merci, monsieur Velter, merci.
Rédigé par : Christiane | 04 février 2009 à 08:55
Oh, que je suis contente pour André !
Hier, je conseillais encore ce recueil à une copine après l'avoir déjà conseillé de nombreuses fois ! Moi qui n'aime pas les poèmes d'amour ("l'amour, ça se vit, ça ne se dit pas" : une de mes pensées idiotes) et qui n'en écris quasi jamais, j'ai en permanence L'Amour extrême sous la main.
Quel beau début de journée !
Au plaisir d'avoir de tes nouvelles, Angèle, je t'embrasse.
Rédigé par : agnès | 04 février 2009 à 11:10