SONATA (2) Por los árboles quemados después de la tormenta. Por las lodosas aguas del delta. Por lo que hay de persistente en cada día. Por el alba de las oraciones. Por lo que tienen ciertas hojas en sus venas color de agua profunda y en sombra. Por el recuerdo de esa breve felicidad ya olvidada y que fuera alimento de tantos años sin nombre. Por tu voz de ronca madreperla. Por tus noches por las que pasa la vida en un galope de sangre y sueño Por lo que eres ahora para mí. Por lo que serás en el desorden de la muerte. Por eso te guardo a mi lado como la sombra de una ilusoria esperanza. Álvaro Mutis, Los trabajos perdidos, Era, Mexico, 1965.
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ÁLVARO MUTIS Source ■ Álvaro Mutis sur Terres de femmes▼ → 25 août 1923 | Naissance d'Álvaro Mutis ■ Voir/écouter aussi ▼ → (sur Palabra Virtual) Álvaro Mutis disant à voix haute la troisième « Sonate » du recueil Les Travaux perdus (op. cit. supra, pp. 120-121) : « Sais-tu ce qui t’attendait après ces trois arpèges de la harpe qui t’appelaient d’un autre temps et d’autres jours ? […] » → (sur A media voz) d’autres poèmes d’Álvaro Mutis dont la Sonate [1] dite par Álvaro Mutis => ICI : « Cette fois encore le temps t'a ramenée/dans mes rêves funèbres. […] » (op. cit. ibid., page 113) → (sur books.google.com) Summa de Maqroll el Gaviero (1948-1970) → (sur ClubCultura.com) une page (en espagnol) sur Álvaro Mutis |
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La première fois que j'ai découvert la puissance poétique d'Alvaro Mutis, c'était le 5 octobre dernier sur le blog d'un ami de votre revue : Feuilly. De ce poète, "sentinelle aveugle", il écrivait "ce vieux devin qui perçoit ce que les autres ne voient pas....".
Aujourd'hui, j'éprouve une grande émotion à le retrouver chez vous, Angèle, dans ce très beau poème qui demande à l'amour d'être le voyant de la mort. Il y a dans ces mots une grande mélancolie, un désenchantement, une berceuse murmurée à un rêve...
PS du Webmestre de TdF : un lien a été rajouté sur votre commentaire vers la très belle note de Feuilly.
Rédigé par : Christiane | 20 janvier 2009 à 21:40
Merci, pour le lien vers le blog de Feuilly. Je pense que vos deux voix sont complémentaires.
Rédigé par : Christiane | 20 janvier 2009 à 22:33
Très heureux que vous parliez de Mutis, qui n’est pas assez connu. Je l’avais en effet évoqué autrefois comme poète (voir le lien dans le premier commentaire) mais aussi comme http://feuilly.hautetfort.com/archive/2008/05/02/alvaro-mutis.html>romancier.
Tentons de rompre son relatif isolement.
Rédigé par : Feuilly | 20 janvier 2009 à 23:01
Sur internet, il n'y a aucun résumé des romans de Mutis, ni d'exploration de sa poésie. Les évocations d'Angèle et de Feuilly sont donc les bienvenues.
Début mai... je n'avais encore ouvert et lu aucun blog ! Je ne savais même pas que cela pouvait exister !
Donc, Maqroll el Gabiero pour traverser la littérature colombienne avec ce gabier solitaire et mélancolique. traversée de la vie, aussi, semble-t-il, sur ce vaisseau fantôme de l'écriture...
Par quoi commencer ? Poésie ou romans ? Quelle écriture porte l'autre comme un enfantement ?
Rédigé par : Christiane | 21 janvier 2009 à 11:00
C'est réel plaisir que de musarder en ces pages. Pour ces voix inconnues qui soudain vous touchent, pour ces images qui vous laissent à l'abri de l'indifférence (merci Guidu), pour tous ces parcours que l'on recommence dans le su et l'appris qu'on a un jour délaissés - hasard retrouvé ici... Pour tout ça, merci !
Valérie (résolument contaminée par la poésie !)
Rédigé par : Valérie B. | 23 janvier 2009 à 19:39