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Etrange parcours que celui de Cécile Oumhani. Née en Belgique francophone d'une mère canadienne anglophone, elle maîtrise d'abord le français et l'anglais avant de découvrir la Tunisie à l'âge adulte. Dans quelle langue écrire, dès lors qu'on en possède plusieurs ?
Voici sa réponse:
"J’écris essentiellement en arabe par conviction profonde que cette langue a, aujourd’hui plus qu’hier, besoin d’évoluer et de s’ouvrir aux cultures universelles. Si j’aime la langue française, j’aime davantage ma langue maternelle, avec laquelle je saisis mieux les nuances des choses et de la vie. Je me suis rendu compte que, pour aller au plus profond de l’être, rien ne pouvait remplacer les mots appris dès la plus tendre enfance, des mots de l’arabe classique et surtout des mots de l’arabe dialectal, issu du terroir..."
Suite de sa réponse dans l'article de notre ami Jalel El Gharbi, "Panorama de la littérature tunisienne de langue française", dans la revue http://www.babelmed.net/index.php?c=1291&m=&k=&l=fr>Babelmed.
Rédigé par : Feuilly | 12 décembre 2008 à 23:27
Par une erreur de maquette, cher Feuilly, tout laisse à penser que ces paroles sont de Cécile (dont c'était le 12 l'anniversaire, et qui nous lit peut-être, en Tunisie, où elle séjourne en ce moment). Elles ne le sont pas et ne peuvent l'être, puisque sa langue maternelle, c'est celle de Madeleine Vigné-Philip. Non, ces paroles-là sont de Jelloul Azzouna.
Merci de nous avoir permis de lire ce très bel article de Jalel.
Très amicalement,
Yves
Rédigé par : Yves | 13 décembre 2008 à 00:12
Ah, je ne comprenais pas pourquoi elle parlait de sa langue maternelle comme étant l'arabe alors que Cécile Oumhani a une mère anglophone à l'origine (si je ne me trompe pas encore) et qu'elle dit n'avoir découvert la Tunisie qu'à l'âge adulte. Je suppose que c'est son père qui est tunisien. Beau mélange de cultures, en tout cas. Et le texte de Jalel nous donne un bon résumé des rapports des Tunisiens avec la langue française.
Merci pour la rectification.
Rédigé par : Feuilly | 13 décembre 2008 à 00:29
Grâce à votre présentation des livres de Cécile Oumhani, les nombreux liens et l'article de Jalel El Gharbi sur les écrivains tunisiens, j'entre dans son écriture au travers de Plus loin que la nuit et Les racines du mandarinier. C'est un peu tôt pour vous en parler. J'ai besoin de plus de temps pour habiter cette écriture. Je m'y sens bien. Merci, Angèle.
Rédigé par : Christiane | 14 décembre 2008 à 23:13
Plus loin que la nuit...
Voilà, je suis en plein coeur du roman, quand elle part, furtivement, la nuit avec sa fille toute ensommeillée. J'aime ce regard lucide qu'elle porte sur ce que n'a pas été sa vie. De négation en négation, elle met au monde ce qui lui a manqué, qui était indicible, enfermé dans ce qui pouvait devenir un "jaillissement de violence" incontrôlable.
C'est curieux, encore une fois je pense à votre personnage, Lalla et son chant des sables, qui part aussi, abandonnant son nom.
Il y a un chemin des femmes qui commence avec un départ, une fuite pour accéder à une naissance. Parfois, c'est avant nous, ce que nous portons du silence, celui des mères, des grand-mères, celui des femmes d'ailleurs, souvent oppressées.
L'écriture semble être un de ces chemins.
J'aime l'écriture frissonnante de Cécile Oumhani.
Un homme peut-il comprendre, cela qui est si profond en nous ? Nous les Eve rebelles !!!
Rédigé par : Christiane | 17 décembre 2008 à 12:53