D.R. Ph.
GIÀ MI PARLA L’AUTUNNO
Già mi parla l’autunno. Al davanzale
buio, tacendo, ascolto i miei pensieri
piegarsi sotto il vento occidentale
che scroscia sulle foglie dei miei neri
alberi solo vivi nella notte.
Poi mi chiudo nel letto. E mi saluta
il canto di un ragazzo che la notte,
immite, alleva : la vita non muta.
Sandro Penna, Poesie [1927-1938], in Poesie, Garzanti Editore, Collana Gli Elefanti, febbraio 2000 (settima edizione, marzo 2006), p. 34. Prefazione di Cesare Garboli.
L’automne me parle déjà. À la fenêtre
sombre j’écoute dans le silence mes pensées
fléchir sous le vent d’ouest
qui ruisselle sur les feuilles de mes arbres
noires présences seules vivantes dans la nuit.
Puis je m’enferme dans mon lit. Salué
par le chant d’un garçon que la nuit,
violente, amplifie : la vie ne change pas.
Sandro Penna, Poésies, Éditions Grasset, Les Cahiers rouges, 1999, page 29. Traduit de l’italien par Dominique Fernandez.
LA SEMPLICE POESIA FORSE DISCENDE
La semplice poesia forse discende
distratta come cala al viaggiatore
entro l’arida folla di un convoglio
la mano sulla spalla di un ragazzo.
Sandro Penna, Poesie inedite (1927-1955), op. cit., p. 125.
La simple poésie glisse peut-être
aussi distraite que la main d’un voyageur
quand dans l’aride cohue d’un tram
elle se coule sur l’épaule d’un garçon.
Sandro Penna, op. cit., page 29. Traduit de l’italien par Dominique Fernandez.
C'est beau tous ces chants accueillis sur votre TDF. C'est la même quête de bonheur, la même douleur, le même embrasement, la même souffrance quand l'un des deux s'éloigne, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes. Ce poète est un merveilleux écrivain et vous, vous avez la chance de le lire en italien. Fernandez a fait du beau travail, amoureusement.
Rédigé par : Christiane | 15 novembre 2008 à 15:35