Source Ph. Pont des Chaînes, Budapest tu pleurais au bout du fil
tu oubliais mon nom dans tes sanglots tu pleurais le Danube au-dessus du ciel les mains sur des paumes chaudes tu pleurais tes yeux endormis dans un matin de novembre avant la tombée de la nuit attirée par l’oubli déjà une absence sans nom tu pleurais l’infini au ventre cette unique ville d’eaux où tu déposes ton monde entre des rives où l’île seule te regarde à travers des fenêtres embuées
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DANIELLE FOURNIER Ph. © Josée Lambert Source ■ Danielle Fournier sur Terres de femmes ▼ → toi → ton prénom → Danielle Fournier | Luce Guilbaud, Iris (extrait) → Danielle Fournier | Luce Guilbaud [Dis-moi plutôt ce qui nous réunit](autre extrait d’Iris) → Danielle Fournier | Luce Guilbaud, Iris (note de lecture d'AP) → (dans l'anthologie poétique Terres de femmes) Pas de mots dans les mots → (dans la galerie Visages de femmes) un Portrait de Danielle Fournier (+ un poème extrait du recueil Il n'y a rien d'intact dans ma chair) ■ Voir aussi ▼ → (sur L’île, l’infocentre littéraire des écrivains québécois) une notice bio-bibliographique sur Danielle Fournier → (sur remue.net) Rencontre avec Danielle Fournier (soirée enregistrée le 4 décembre 2012 à la Mairie du 2e arrondissement, Paris) |
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Et qu'est-ce qu'on fait, là ? qu'est-ce qu'on peut écrire, là ? Est-ce qu'on doit écrire, là ?
Je ne peux que "lire" cette écriture de l'intime et de la jouissance, "désirer" poser ces pages au milieu d'autres pages, dans les draps blancs des feuilles.
P.S. Comment acheter les livres de Danielle Fournier en France ?
Rédigé par : Christiane | 08 novembre 2008 à 18:52
[...]
Des pas résonnent en écho dans la mémoire
Le long du corridor que nous n'avons pas pris
Vers la porte que nous n'avons jamais ouverte
Sur le jardin de roses. Mes paroles font écho
Ainsi, dans votre esprit.
Mais à quelle fin
Troublent-elles la poussière d'une coupe de roses,
Qu'en sais-je ?
D'autres échos
Habitent le jardin. Les suivrons-nous ?
Vite, dit l'oiseau, vite, trouve-les, trouve-les
Au détour de l'allée. Par le premier portail,
Dans notre premier monde, allons-nous suivre
Le leurre de la grive ? [...]
Footfalls echo in the memory
Down the passage which we did not take
Towards the door we never opened
Into the rose-garden. My words echo
Thus, in your mind.
But to what purpose
Disturbing the dust on a bowl of rose-leaves
I do not know.
Other echoes
Inhabit the garden. Shall we follow?
Quick, said the bird, find them, find them,
Round the corner. Through the first gate,
Into our first world, shall we follow
The deception of the thrush?
T.S. Eliot, Burnt Norton (Four Quartets)(extrait)
Rédigé par : Alistrid | 08 novembre 2008 à 21:29
VLB Editeur et les éditions de l’Hexagone sont distribués au Canada par les messageries ADP (groupe Quebecor Media). Un accord de distribution ayant été passé entre Quebecor Media et Editis, il n’y a aucun problème pour trouver les ouvrages de Danielle Fournier dans les librairies parisiennes, encore moins quand elles se sont spécialisées dans le domaine de la poésie (comme Tschann par exemple...). Ses ouvrages sont aussi en vente sur les sites comme Amazon ou Alapage,… (attention toutefois à bien écrire Danielle Fournier et non pas Danièle Fournier...).
Danielle Fournier était d’ailleurs présente au dernier Marché de la Poésie à Paris, où Angèle l’a rencontrée.
Rédigé par : Webmestre de TdF | 08 novembre 2008 à 22:27
Que dire? A mon tour d'être clouée dans le silence par les mots-échos que vous me renvoyez toutes deux, Alistrid et Christiane.
Impossible, en effet, d'aller au-delà de ce qu'écrit Danielle Fournier. Sa poésie est la plus étonnante, la plus charnelle qui soit, et la plus tendre aussi. Il faut oser pousser la porte et laisser la voix qui parle nous convier au plus intime de nos mémoires.
Elle est attendrissante, Danielle, bouleversante même ! Avec ce rien d'irrésistible qui vous donne envie de la suivre à l'autre bout du monde.
Rédigé par : Angèle Paoli | 09 novembre 2008 à 19:38
Je me souviens de ses souliers rouges...A Bron, dans la bibliothèque... Des souliers excessifs (?) et expressifs... comme un vif rouge à lèvres de femme... Et elle, grande flamme fine et ondulante, parfaitement présente, posée comme par erreur entre les aiguillées de mots. Eu envie de la lire, tout de suite... et peut-être même de déliter son vacarme docile dans les suites, par un simple sourire d'accueil et de considération. Une écriture de la passivité ostentatoire et interrogative ? Difficile à cerner... J'aurais pu ne pas vouloir l'écouter, je me connais... c'est si dur parfois, la langue des écorchés, besoin de remettre les peaux de pudeur dessus, d'adoucir l'image ou de la contourner tout doucement. Bien sûr depuis, elle est dans mes bribes, sur la Cause. Comment ne pas écouter les peaux brûlées par l'amour et ses injonctions contradictoires ? Silhouette à suivre...
Rédigé par : Causeuse | 12 novembre 2008 à 04:59