COMPLAINTE
Îles
grains de café dans la lumière
chapelets de hochets
en grésil
dans le tremblé de l'air
ailes solubles qui
m'effleurent
de quelle couleur
l'énigme paternelle
du cheval blanc d'Henri IV
saison crépusculaire
Et mon regard ?
posé en désarroi
de larmes incandescentes
filtré dans l'outremer
de ses yeux
là-bas
au-delà
du silence
Et mes révoltes caprines ?
câ- prières
noyées
aux confins
du jadis.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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"A l'effleurer te convie presque toute chose...
Par tous les êtres se déploie l'espace unique :
espace intime au monde. A travers nous s'envolent
les oiseaux en silence..."
Rainer Maria Rilke, Elégies de Duino,X
Es winkt zu Fühlung fast aus allen Dingen...
Durch alle Wesen reicht der eine Raum :
Weltinnenraum. Die Vögel fliegen still
durch uns hindurch..."
Duineser Elegien, X
Rédigé par : Christiane | 07 novembre 2008 à 16:36
Soir.
Egale dans l'aller et le retour, une étendue a son avers et son revers, selon qu'on la parcourt. On voit de face ce qu'on verra de dos, on voit de dos ce qu'on a vu de face, quand ce ne sont pas des côtés invus qui s'offrent à nos yeux. Ceci sans cela n'est pas complet. Dans le soir nous pouvons supposer que voici les épreuves négatives des images positives du matin. Un paysage ne se livre intégralement qu'à la façon d'un objet qu'on tourne entre ses doigts ou d'une femme en fleur dont on caresse éperdument toute la peau.
...
La randonnée (extrait) XXI / St-Pol-Roux La Rose et les épines du chemin (1)
Rédigé par : Alistrid | 08 novembre 2008 à 07:07
De lames et de larmes
dans l'oeil d'azur
du cheval noir
d'Henri IV
Qui se repaît maintenant
d'immortelles
et dans un éclair
disparaît
Rédigé par : jjdorio | 08 novembre 2008 à 11:12