SOMMEILS
somnolence sur sable nu
boucles roulées court sur la nuque
épaules rondeurs sans paroles
corps d’abondance dans la lumière
la plage luit
ailleurs hier aujourd’hui encore
les morts entrent dans le sommeil
sourires du jour d’avant
figés
dans
l’
absence
silence sans retour
faut-il s’ancrer
dans la vie
pour mieux s’inscrire
dans la mort ?
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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Le sommeil des morts est doux comme une barque portant un dormeur léger, léger... Il suffit, sur la rive d'une rêverie ou d'une insomnie, d'attendre et le clapotis passe tout près et la barque que nous ne pouvons voir et l'autre que nous n'entendons plus laissent dans l'air une caresse...
Rédigé par : Christiane | 24 octobre 2008 à 07:11
"Un matin où le miel devient feu
devient sable -
où tout se brouille "
Hori Ashio
(Anthologie du poème court japonais )
très évocateur ce poème ... j'aime beaucoup la photo également, cette ouverture en bas de l'escalier ...
amitiés du Nord
helene
Rédigé par : helenablue | 25 octobre 2008 à 07:53
A celui-ci je pense
A celui-la aussi
La silhouette mange
le souvenir diffus
Et ce que je dessine
dans l'air si vieux du soir
est un trop-plein d'indices
qui a perdu sa voix
A sa voix drue je pense
A son silence aussi
Il ressemble à ton mort
Je ne l'ai pas connu
DACHAU ... Mort pour...
La France. Disent-ils...
Les Imbéciles...
INCONSEQUENTS...
Mais j'ai connu sa soeur
orpheline de frère
l'unique...
et de mère...
à 7 ans...
C'était la mienne...
Sa voix à elle...
Dans ton poème...
Je l'entends.
Je l'entends...
Tu comprends ?
Rédigé par : Mth | 29 octobre 2008 à 04:53
Pour Mth,
Les voix des morts se démultiplient, les échos se rassemblent en nuées d'oiseaux noirs, les tempêtes sommeillent à fleur d'eau invisible, tes mots et les miens se croisent, se répondent, s'émeuvent en des accents nouveaux. Oui, j'entends, Mth, je comprends.
Je t'embrasse.
Rédigé par : Angèle Paoli | 01 novembre 2008 à 00:22