Toi qui sais la couleur du lilas parle-moi de la vie avant-coureuse d’ivresses apprends-moi la lenteur des signes du dehors délie-moi des rêves insensés de l’iris sans mémoire |
D.R. Photo et texte : G.AdC/angèlepaoli
Édition et mise en pages : Yves Thomas
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Couleur des lilas et couleur des figues qu'aimait tant ce grand poète...
Et parce qu'ici, il est écrit : "Parle-moi... apprends-moi... délie-moi..."
("Et la terre transmet comme la langue" - Mahmoud Darwich)
"Emmène-moi vers une pierre
M'asseoir près de la guitare du lointain
Emmène-moi vers une lune
Et je saurai ce qui demeure de mon échappée
Emmène-moi vers une corde
Qui tire la mer vers la terre fugitive
Emmène-moi vers un voyage
Un peu de mort dans la veine d'un luth
Emmène-moi vers une pluie
Sur les tuiles de notre maison solitaire
Emmène-moi vers moi..."
Rédigé par : Christiane Parrat | 18 octobre 2008 à 22:59
Je lis et regarde vos "Rouges de Chine" depuis Xiangtan Da Xue, dans le Hunan, en me demandant où exactement ont été prises ces photos ; densification des couleurs, intensité des contrastes, de la lumière ... c'est saisissant comme travail, vraiment...
Rédigé par : Déborah Heissler | 19 octobre 2008 à 19:55
Déborah,
J'ai souvent marché (ou baroudé) aux côtés de Guidu. Qu'il soit en Chine ou ailleurs. Qu'importe au final. Ce qui m'a toujours frappé dans son travail, c'est que je reconnaissais (les yeux fermés ?) ses photos. En ce qu'elles ne rendaient jamais compte de la même réalité que celle que nous avions approchée côte à côte. La "densification des couleurs, l'intensité des contrastes, de la lumière"... sont réelles, après tout ce n'est qu'une bonne maîtrise (rigoureuse certes) par un très bon "pro" de l'outil et du logiciel. Mais l'essentiel est pour moi ailleurs. Les photos de Guidu ne sont pas des photos de l'instant, mais du millionième d'instant. Ce millionième d'où précisément naît la magie.
Rédigé par : Yves | 21 octobre 2008 à 00:12
Si la structuration de l’expérience demeure profondément personnelle dans ces clichés, l’énonciation quant à elle, semble affronter l’épreuve de la pluralité ; l'épanouissement d’une "immédiateté" dont le signe même est cet "être nomade" qui habite et visite les choses.
Je crois comprendre ainsi ce que vous voulez dire au sujet de "ce millionième [aussi] d'où précisément naît la magie" qui nous saisit ...
Rédigé par : Déborah Heissler | 21 octobre 2008 à 13:50