Le vendredi 17 octobre 2008 à 16h30
est inauguré
au couvent Saint-François de Canari (Haute-Corse)
le Conservatoire du Cap Corse de Canari.
Montage Ph., G.AdC
le Conservatoire du Cap Corse de Canari
propose en permanence deux expositions :
Une exposition « Costume traditionnel »
Une exposition « Photographies anciennes »
Manu Mucci et Fabienne Ceccarelli
dans des costumes de Rennie Pecqueux-Barboni
Crédit Ph. Diana Lui
Exposition permanente « Costume traditionnel »
Sise dans les anciennes caves du couvent Saint-François (1506), l’exposition permanente « Costume traditionnel » du Conservatoire du Cap Corse de Canari est une création récente, unique dans l’île. Récemment restaurées, les caves abritent des mannequins habillés selon les usages en pratique dans la Corse du XIXe siècle. Neuf mannequins en tout, huit femmes et un homme, dont les costumes ont été réalisés par l’atelier de couture de l'Association Anima Canarese à partir des travaux de recherche de l’ethnologue Rennie Pecqueux-Barboni.
La richesse des costumes et leur diversité varient en fonction du rang social des femmes. Mais la caractéristique commune de tous les costumes de femmes est le nombre de jupons qu’elles cachent en dessous leurs jupes. Sept au total, qui vont du jupon de nuit au jupon le plus élégant. Toutes, depuis la paysanne jusqu’à la riche villageoise, portent mantilles, fichus et foulards. Seule change, avec chaque région, la façon de nouer la coiffe. La cocarde épinglée sur le plastron est quant à elle réservée aux femmes mariées. Au milieu de toutes ces femmes, le berger. Un « pilone », lourd manteau en poil de chèvre (imperméable), recouvre pantalon de velours et gilet. Cette tenue ― qui est aussi celle du chasseur ― est complétée par une burette remplie de poudre et par un fusil.
Dès 1890, sous l’influence de la mode française et de la mode italienne, le noir fait son apparition dans les tenues vestimentaires. Mais il faut attendre le lendemain de la Première Guerre mondiale pour que la couleur noire se généralise et que disparaissent couleurs et fantaisies.
Panneaux explicatifs et photos illustrent ce bel ensemble. Ainsi qu’une vidéo qui montre les diverses étapes de l’habillement des villageois(es), puis un défilé de mode devant l’église Santa Maria Assunta.
Dans la boutique d’accueil, les visiteurs peuvent trouver affiches, cartes postales, bourses et bijoux. Sans oublier les poupées en costume traditionnel, habillées par les habiles couturières du village.
Pepita Marcantetti et son fils Joseph
Crédit Ph. Collection Pepita Franceschi & Yvonne Mattei
Exposition permanente « Photographies anciennes »
Patiemment élaboré pendant cinq ans par Elizabeth Scaglia, le département photographique du Conservatoire du Cap Corse de Canari a été constitué à partir des collections particulières de familles du village. Reproduites sur support argentique, ces photographies constituent un fonds d’archives d’une exceptionnelle richesse.
Projetées sur grand écran, les photographies sont consultables par tous à partir d’un pupitre d’ordinateur.
Trois époques ont été à ce jour répertoriées :
• Seconde moitié du XIXe siècle et début du XXe siècle ;
• Autour des années 1920/1930 ;
• Les années 1940/1950.
Organisées par thèmes, les photographies comportent chacune une identification précise et l’indication de leur provenance.
Angèle Paoli
Partenariat du Conservatoire du Cap Corse de Canari : ► Commune de Canari ► Association Anima Canarese ► Association La Kanelate Projet réalisé dans le cadre du Programme européen Leader+, avec le soutien de la CTC (Collectivité Territoriale de Corse) et du Conseil Général de Haute-Corse. Pour tous renseignements, téléphoner au 04 95 37 80 17 ou au 04 95 37 13 90. |
Voici une superbe initiative. La visite du conservatoire fera probablement partie du programme de mon prochain séjour en Corse. Qui sait, peut-être vais-je reconnaître un visage familier parmi les photos présentées ?
Amicizia
Christiane
Rédigé par : Christiane Laggi | 17 octobre 2008 à 10:56
Voilà une bâtisse bien utilisée.
Belles mémoires... La langue corse, les écrits, des lettres, des affiches, des livres sont-ils mêlés aux costumes et aux traces visuelles ?
Rédigé par : Christiane Parrat | 17 octobre 2008 à 13:47
=> Non, Christiane (P), pas de livres, du moins pour le moment. Il faudrait une autre salle, d'autres vitrines pour exposer des lettres anciennes. Mais c'est en effet une idée qui mérite d'être étudiée.
=> Bien sûr, Christiane (L), nous pourrions même y aller ensemble. Prévoir une longue après-midi de libecciu pour pouvoir circuler tout à loisir d'un thème à l'autre. C'est vraiment passionnant et très émouvant !
Rédigé par : Angèle Paoli | 17 octobre 2008 à 15:25