Collection Accents graves/Accents aigus,
Éditions de l’Amandier, 2008.
Lecture d’Angèle Paoli
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Rédigé le 23 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)
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Rédigé le 22 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)
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CLAUDE BER Ph.© Adrienne Arth Source ■ Claude Ber sur Terres de femmes ▼ → Épître Langue Louve (note de lecture d’AP) → Il y a des choses que non (note de lecture d’AP) → In memoriam (extrait d’Épître Langue Louve) → La mort n'est jamais comme (note de lecture d’AP) → Les mots, le vent, les herbes racontent (extrait de Mues) → Sinon la transparence (extrait du recueil Sinon la transparence) → [Toujours la langue veut dire] (extrait du recueil Il y a des choses que non) → Vues de vaches (note de lecture d’AP) → Claude Ber, Pierre Dubrunquez, L’Inachevé de soi (note de lecture) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) le miel à la bouche ■ Voir aussi ▼ → le site de l'écrivain Claude Ber |
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Rédigé le 20 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)
DANS LE LABYRINTHE BOSCHIÉRIEN Lequel d’entre nous n’a jamais joué, enfant, à compter les pas qui séparaient la maison de l’école et l’école de la maison ou, à l’autre bout de la rue, la maison et l'école de la boutique de la marchande de bonbons ? Lequel d’entre nous n’a pas, comme Thomas Boschiero, voix narrative essentielle des Quinze mille pas, fait et défait, refait cent fois, mille fois sa valise en se demandant s'il parviendrait jamais à composer la « valise idéale », celle qui lui éviterait de renoncer à partir ? Lequel d’entre nous ne s’est pas surpris à pester encore et encore contre les « terres gastes » qui déparent les abords des villes et les no man’s land industriels qui les envahissent comme pour mieux les défigurer ? Lequel d’entre nous n’a pas songé un jour aux modalités de sa disparition et jusqu’à celles de son suicide ? Telles sont les questions obsédantes qui harcèlent en boucle le narrateur Boschiero, l'entraînant sans cesse davantage dans une spirale qui l' « encarcère » et que rien, en apparence, ne peut arrêter. Pour ma part, toutes ces élucubrations, névrotiques à n’en pas douter, ne sont pas pour me surprendre. Elles sont miennes et m’habitent occasionnellement. Sournoisement tapies sous les méandres de mon imaginaire, elles se déclarent un beau jour, et se répandent, de plus en plus délirantes, jusqu'à rendre invivable le quotidien. De sorte que les interrogations multiples auxquelles Thomas Boschiero soumet ici son moi tourmenté, je les reconnais comme faisant aussi partie intégrante de ma personnalité. Et je dois dire que les voir se dérouler sous la plume de Trevisan, c'est absolument jubilatoire. Ainsi, l'épisode de la fameuse valise a déclenché en moi un fou rire inextinguible. J'ai ri des plus exaspérantes mésaventures boschiériennes, ri des infortunes mentales du narrateur, sans cesse assailli par d'insolubles contradictions. Elles m’emplissent d’une hilarité sans pareille. Elles devraient pourtant m’arracher des larmes, tant le récit, proche dans son inspiration grinçante des récits de Thomas Bernhard (je pense notamment à Extinction), penche du côté du tragique de l’existence. De la non-existence. De la dévorante et beckettienne vacuité humaine. De l'insoutenable solitude. Thomas se bat/débat, avec/contre le « vide parfait », intolérable de sa vie ; avec/contre lui-même et son moi divisé, avec/contre son frère évaporé dans la nature au lendemain de la disparition de leur sœur, déclarée morte au bout de dix années d’infructueuses supputations et recherches ; avec/contre son quotidien pesant, ses comptes à tenir, ses biens et propriétés à faire semblant de gérer ; avec/contre les hideurs de la merdique ville de Vicence (Vénétie), dont l'architecture palladienne est anéantie sous une diarrhée de boutiques de vêtements et « une hystérie de la chaussure typique de notre époque ». Avec/contre son essai sur le suicide. « Pourquoi ne pas limiter mon essai sur le suicide dans la province de Vicence à un essai sur le suicide par pendaison dans la province de Vicence ? ». Heureusement pour ce pauvre acariâtre de Thomas, le notaire Strazzabosco veille. « Dans la répugnante étude de la piazza Castello » à Vicence, à quinze mille pas de la maison de Thomas. Strazzabosco ! je n'ai pas encore mis la main sur ce vocable « Strazza ». Maléfique ! En tout cas, maléfique ou pas, le notaire Strazzabosco prospère : il propose, jongle, place, déplace, vend et achète. Gère les propriétés laissées en l’état par le frère disparu, la sœur morte. Quel lien y a-t-il entre les deux événements ? Entre la disparition totale, irréversible de la sœur et celle, provisoire peut-être, du frère, que la supposée liaison de sa sœur avec un médecin de la ville a rendu fou de jalousie. Jusqu'à en faire un meurtrier ? Thomas passe et repasse toutes ces questions dans sa tête, mais le patrimoine familial l’encombre et il vit la disparition de son frère comme une volonté de le ligoter dans sa minable ville de Vicence, de l’assigner à demeure et de l’empêcher d’en partir. Seuls l’intéressent vraiment les livres laissés en pile sur la table de travail du frère, ses notes sur le peintre Francis Bacon, le manuscrit inachevé de La Maison dans le parc dans la maison. Mais ce qui l'obsède davantage encore, c'est le chef-d’œuvre du frère, le labyrinthe-refuge de la tour de la maison de la strada Commenda, miroir de son propre labyrinthe intérieur. Perdu dans les obsessions et délires de sa forêt mentale (le « bosco » n'apparait-il pas dans le nom de trois personnages : Boschiero, Strazzabosco, Magnabosca ?), Thomas Boschiero se réfugie dans le compte-rendu précis et rigoureux, méthodique, de sa folie. Jusqu'au coup de théâtre final qui boucle le récit et le renvoie au prologue initial. Outre la construction circulaire (« cyclopédique ») très aboutie des Quinze mille pas, ce qui surprend dans cet admirable récit, c'est l'enchevêtrement des voix, leur incessante superposition, leur entrelacement travaillé. De ces incises à emboitements multiples qui ponctuent le déroulement de la pensée ― dit-il, pensais-je, pensa-t-il... ― chaque assertion, reprise, renforcée par la pensée concomitante de l'autre, suscite le trouble du lecteur. Qui en vient à se demander qui parle vraiment, du narrateur ou de son frère. Parfois même d'un troisième personnage. Peut-être est-ce une même et unique voix, scindée en deux, en trois, sous l'effet d'une schizophrénie envahissante ? Peut-être est-ce la même fêlure obsédante qui se dit et se déroule spirale après spirale, d'une voix l'autre ? Peut-être n'y a-t-il en définitive qu'un seul et même personnage, supplanté sans cesse par les différents masques qui en déforment le visage ? Vitaliano Trevisan excelle dans la mise en abîme des actions et des hommes. De même que « les actions littéraires d'un seul tenant nous échappent », de même « les hommes d'un seul tenant font défaut ». Admirablement traduit par Jean-Luc Defromont, Les Quinze mille pas ― prix Campiello France 2008 ― a tout du thriller existentiel : personnages borderline pour un récit grinçant. Angèle Paoli D.R. Texte angèlepaoli
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■ Vitaliano Trevisan sur Terres de femmes ▼ → 13 février 1989 | Vitaliano Trevisan, Il Ponte |
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Rédigé le 19 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)
FEDERICO GARCÍA LORCA ![]() Source ■ Federico García Lorca sur Terres de femmes ▼ → Croix (poème extrait de Suites) |
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Rédigé le 18 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)
![]() Lalla ou le chant des sables aux éditions Terres de femmes récit-poème ![]() tirage de tête limité à 80 ex. numérotés sur rives tradition vélin photo originale de Guidu Antonietti di Cinarca avant-propos de Cécile Oumhani
![]() ISBN : 978-2-953261-90-5 Dépôt légal : juillet 2008 © Terres de femmes, 2008 20217 Canari (Haute-Corse) |
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Rédigé le 17 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (21)
ÉLISABETH CHABUEL Source ■ Élisabeth Chabuel sur Terres de femmes ▼ → Et ils sont (extrait) → Intime violence → [on ne pense pas au présent] (extrait des Passagers) → Veilleur (note de lecture d’AP) → Je (extrait du Veilleur) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Le Moment |
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Rédigé le 17 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce premier temps de pause d'été sera mis à profit : - par moi-même pour me concentrer sur mes travaux d’écriture personnels ou les finaliser aux fins d'édition. Un de mes récits-poèmes inédit (Lalla ou le chant des sables, avant-propos de Cécile Oumhani, tirage de tête limité à 80 ex. numérotés sur Rives Tradition Vélin) vient d'ailleurs d'être publié par la maison d’édition Terres de femmes (en cours de création) : l’annonce officielle sera faite lors de la Ghjurnata Libri Aperti (« Journée Livres Ouverts ») qui se tiendra dans mon village le 15 juillet prochain et où seront présents 28 auteurs corses. Un autre de mes manuscrits inédits est en cours de lecture chez deux éditeurs continentaux (premiers échos très positifs). Dans l'agenda chargé de ces prochains jours, la « journée de réflexion » sur les filières culturelles en Corse (élaboration d'une stratégie régionale de développement et professionnalisation des acteurs des filières du livre), organisée à Ajaccio sur l'initiative de l'ADEC [Agence de développement économique de la Corse] et de la Direction de l'Action culturelle de la Collectivité Territoriale, la soirée Jean-Philippe Toussaint dans l'Espace Orenga de Gaffory à Patrimonio, les divertissements et spectacles d'été à l'organisation desquels je participe en tant que conseillère municipale. Mais mieux vaut ne pas trop parler des piles de livres en attente de lecture et qu'alimente chaque jour mon facteur... - par le webmestre-éditeur de TdF (Yves, qui est aussi mon agent littéraire) pour se concentrer sur le nécessaire travail de maintenance de cette « hénaurme » machine éditoriale qu’est devenue la revue Terres de femmes : mise à jour des notices bibliographiques, mise à jour et/ou finalisation des index et répertoires, homogénéisation graphique et typographique de l’ensemble des notes, suppression des notules périmées, vérification et enrichissement des liens et corrélats, etc. Eh oui, vous vous en doutez, derrière tout cela, il y a un « pro » de l'édition, et surtout de l'édition encyclopédique, puisqu'il a notamment dirigé Encarta France, du temps de la Belle Epoque de cette encyclopédie ; - par le directeur artistique de TdF (Guidu) pour renouveler ou compléter, si nécessaire, l'iconographie. Durant cette période, tous vos courriers, courriels et commentaires seront lus, et, s'il y a lieu, mis en ligne. Dans la mesure du possible, je vous répondrai. Un deuxième temps de pause est d'ores et déjà prévu à partir du 27 juillet. Ce temps de pause sera, lui, un temps consacré à mes enfants, qui seront tous présents dans la maison familiale. Amicizia a tutti è @ dopu Angèle Paoli ![]() Canari (Haute-Corse) Ph., G.AdC |
Rédigé le 05 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (16)
À L’APLOMB DU MUR BLANC Pour toute commande, se rendre sur le site des éditions Les Aresquiers, ou sur le site de la Galerie Michelle Champetier (52, Avenue Saint-Jean - 06400 Cannes). Voir aussi : - le site de Véronique Agostini |
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Rédigé le 03 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (0)
![]() Angèle Paoli et Françoise Clédat (à droite) Marché de la Poésie, Paris, vendredi 20 juin 2008 D.R. Ph. Sylvie Fabre G.
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Rédigé le 01 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)