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[Terre d’Arnhem, Australie] |
Source : Choix et arrangements de J. R., d’après R.M. Berndt : Kunapipi : A study of an Australian Aboriginal Religious Cult (International Universities Press, 1951). NOTE : Le terme de Kunapipi désigne un important culte de la fertilité, élaboré autour d’une « Grande Mère, dont la personnalité était tour à tour simple et duelle, et dont le pouvoir s’est transmis à ses filles, les sœurs Wauwalak ». Dans le mythe, ces deux sœurs Wauwalak quittent leur territoire après que l’aînée est tombée enceinte, ayant eu des relations incestueuses avec l’un des membres du clan. Au bord d’une mare, elle met au monde un enfant & le sang de l’accouchement attire le grand python (= Julunggul) qui vit dans cette mare […] Plus tard, les deux sœurs seront avalées puis vomies (par le serpent) — obéissant ainsi à l’ancien cycle de mort & de résurrection, etc. […] Concernant les chants eux-mêmes, Berndt écrit : « Comme très souvent chez les Aborigènes d’Australie, ils sont constitués de « mots clefs »… qui sont généralement compris par les récitants et les participants autochtones. Ces « mots clefs », dont le regroupement constitue un chant, sont en fait des « mots images » […] ■ Voir aussi ▼ → (sur le site José Corti) la fiche de l’éditeur sur cette anthologie de Jerome Rothenberg (+ extraits de presse) |
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Bravo !, mais alors bravo !, Angèle, pour le choix de cette poésie du jour. Tu ne peux savoir à quel point celui-ci me fait du bien, contre une certaine censure, sur Internet - qui n'est que le reflet d'ailleurs, le miroir, de la vie réelle -, qui semble pointer de plus en plus son nez. Je ne peux, ici, en dire plus, mais tout finit toujours par se deviner. Comme si les mots du sexe devaient être bannis, à jamais, du poème. A fortement méditer, non ?
Rédigé par : Alain Marc | 06 mai 2008 à 09:15
Cher Alain, je suis heureuse de te faire ce cadeau-là ! C'est vrai, il est superbe ce poème et je le trouve bien supérieur à nombre de poèmes de nos chers contemporains ! La poésie a à voir avec le sacré, le souffle et le sexe doivent y avoir leur place, au même titre que les sentiments et l'émotion. Si la poésie perd de vue cet ancrage primordial, elle s'assèche et se racornit. Elle devient ennuyeuse et s'enferme dans les seuls projets formalistes qui finiront par la détruire.
L'anthologie de Jerome Rothenberg est une mine inépuisable de trésors et un Livre ! Un vrai, un grand. A lire et à consulter sans modération.
Rédigé par : Angèle Paoli | 07 mai 2008 à 16:19