Ph., G.AdC
LE CORBEAU DU SOMMEIL
Le corbeau du sommeil
criaille dans la nuit
j'avais pourtant pris soin de
semer du pain tendre
aux sentes des forêts
le labyrinthe obscur a
dressé ses entailles
et son mur suintant
de pluie et de
chagrin
me voilà au rebours
des rêves parcourus
livrée nue aux
crocs noirs des
rives
sans visages
Castel Bigozzi, 14 avril 2008
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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Bigre, bigre, Angèle ! Que dois-je en penser ?...
Je t'embrasse !
C’était en toi
bourbeux
ça rampait
ça grondait parfois.
Soudain ça t’a surpris
ébranlé
c’était comme un essaim
qui s’éveillait qui s’affolait
qui cherchait un passage
forçait une brisure
pénétrait le mal cousu
bousculait les limites.
Rédigé par : agnès | 23 avril 2008 à 19:36
Noire, noire, noire, Agnès! noire mélancolie, magone insurmontable, je me laisse étreindre par les forces de la nuit.
Mais toi aussi, il me semble.
Je t'embrasse.
Rédigé par : Angèle Paoli | 29 avril 2008 à 15:16
Non, Angèle ! C'est un vieux bout de poème.
Je vais le mieux possible... J'ai pensé te donner un coup de fil, mais ai-je encore le bon n° ? :-)
Allez amie, entends le printemps qui peine vers nous.
Rédigé par : agnès | 30 avril 2008 à 13:15
Il y a dans le labyrinthe angoissant de ton insomnie quelque chose de fascinant qui donne envie de s'y abandonner avec une joie morbide. Est-ce le rythme lancinant de tes phrases, les sonorités tour à tour sifflantes et cruelles, ou ce mystérieux pays du rebours de tes rêves qui me retiennent dans leurs filets?
En tout cas je te suis avec délectation...
Rédigé par : Arielle | 18 mai 2008 à 18:50
Un songe résolu de Lucio Fontana ___
Vigoureusement coloré d’absence
Les cieux sous l’orage ployaient de déraison.
Soudain un oiseau pétulant décida que l’illusion s’interromprait.
Afin de sertir de vérité le mensonge non-dit,
Il s’envola en une traînée bistre.
Cette trace était si incongrue que l’on crût que cesserait la dérision,
Mais ce n’en était pas une,
C’était plutôt une sorte de blessure
Qui traçait sur la toile la preuve d’un irréfutable talent.
Celui que seuls ceux qui sont nantis d’une mémoire résolue éprouvent.
Qui sont-ils ?
Combien sont-ils ?
Deux, trois pas plus,
Ceux pour qui l’amour est un feu sans cesse perceptible en dépit des cendres.
Amicizia
Guidu___
Rédigé par : Guidu | 20 janvier 2009 à 00:43