Ph., G.AdC PAR TANT DE TEMPS MARCHANT Par tant de temps marchant dans des Grèces rui- nées, sans aimer j’admirerai d’en sortir une lumière où je marche sur la ligne qui suit Celuy qui sçait quel toast il découvre ni quand Dans quelle demeure si ce ne sera pas pour nous Une aise, une heure d’aise, l’abondance qui Nous a si bien défigurés, tous les deux : Au-dessus de quelques autres excellences, nous Élevons pour les cultiver toutes les trouvailles De peu d’importance la/tranquillité de l’ordre (et si c’était la guerre) n’est que saloperie. Ça fait 23 signes et, même alignés, on ne peut en Ceinturer ton sein qui est infranchissable et Que tu caches toujours quand je suis sur le Point d’en associer la vue au plaisir de Savoir ce qu’il en incombe à ton regard. Denis Roche, La poésie est inadmissible* in Jean-Marie Gleize, « La figuration défigurative Denis Roche », Poésie et figuration, Éditions du Seuil, Collection Pierres vives, 1983, page 233. _____________________________ * Il existe plusieurs textes de Denis Roche sous le titre « La poésie est inadmissible », soit sous une forme courte, soit sous une forme développée. Le premier texte, tel que publié dans Poésie et figuration de Jean-Marie Gleize (et en extrait ci-dessus), fut publié pour la première fois dans la revue Tel Quel (n° 31, automne 1967). Ce texte sera repris dans le recueil Le Mécrit, en position initiale, avec donc la valeur de point de départ d’une « démonstration », qui trouve son aboutissement avec le texte du « Mécrit » (1971), qui a donné son titre à l’ouvrage publié en 1972. Le second texte qui porte ce titre est la contribution de Denis Roche au recueil collectif Théorie d’ensemble, publié fin 1968 par le groupe Tel Quel ; il se compose de sept pages de « prose » théorique suivie de six séquences de vers. On y retrouve la formule développée en titre général d’une série de onze séquences de vers débutant tous par « La poésie est inadmissible. D’ailleurs elle n’/existe pas » (en caractères italiques), publiée pour la première fois dans n°4 (automne 1968) de la revue Manteia (1967-1982), également reprise dans Le Mécrit en 1972. C’est sous ce titre enfin que les œuvres poétiques complètes de Denis Roche ont été éditées en 1995 dans la collection de littérature contemporaine « Fiction & Cie » des éditions du Seuil (collection créée par Denis Roche en 1974 et que celui-ci a dirigée jusqu’en août 2004. Collection aujourd’hui dirigée par Bernard Comment). (AP, d’après une note de Jean-Marie Gleize) |
DENIS ROCHE Denis Roche, Autoportrait au nu 19 juillet 1978, Taxco, Mexique, hôtel Victoria, chambre 80. Source © musée nicéphore niépce ■ Voir aussi ▼ → (sur Art Mag) une fiche bio-bibliographique sur Denis Roche → (sur le site de la revue Prétexte) un entretien (printemps 1998) avec Denis Roche |
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